“Port-Gentil déplacée, Oloumi dépeuplé d’ici le siècle prochain », les prémonitions climatiques de Lee WHITE

Le ministre de l’Environnement, Lee WHITE, membre de la délégation du président de la République, Ali BONGO ONDIMBA (ABO), à Glasgow dans le cadre de la COP 26, qui se tiendra jusqu’au 12 novembre 2021, a longuement insisté sur les conséquences du réchauffement climatique à long terme sur le Gabon et la montée du niveau des eaux en Afrique et surtout le territoire. Pour le membre du gouvernement, il est impérieux de se pencher sur la question, car l’une des conséquences pourrait être l’inondation de la ville de Port-Gentil et le dépeuplement du quartier d’Oloumi.

À en croire le ministre, le Gabon absorbe 100 millions de tonnes de carbone de plus qu’il n’en émet. Il est le pays le plus positif en carbone au monde et absorbe à lui seul le tiers des émissions totales de la France. Et, ne boude pas sa satisfaction d’être le meilleur pays au monde dans la lutte contre le changement climatique. Seulement au fil des années, le continent qui en fait le plus en la matière, risquerait d’être le plus touché par les effets dévastateurs du changement climatique, créé par les pays développés.

Car, «au fur et à mesure que les températures augmentent, on va voir des sécheresses de plus en plus fortes, des inondations également de plus en plus fortes. On prévoit une augmentation du niveau de mer, d’environ un mètre (1m) sur les prochains siècles. Cela veut dire qu’on va être obligé au Gabon de déplacer Port-Gentil, de quitter Oloumi. Et, ce sont les pays développés qui ont créé ce problème», a indiqué Lee WHITE dans une vidéo d' »Ogoué 241″.

En rappel, pour remédier à ce problème, le Gabon en tant que négociateur des pays africains à la COP 26, demandent aux Etats développés des coûts d’adaptation, estimés à 100 milliards de dollars par an à partir de 2020. Mais, bien que ces fonds n’ont pas toujours été décaissés, la rencontre à Glasgow, se meut en une occasion supplémentaire, pour insister sur cette problématique.