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Gabon /Affaire SCI Serpentin: Jean Rémy YAMA, dans le viseur du SNEC, serait accusé de détournements

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6 ans après les premiers rebondissements de cette affaire, les enseignants chercheurs qui se disent abusés, sont récemment remontés au créneau contre le président du Syndicat national des enseignants chercheurs du Gabon (SNEC), Jean Rémy YAMA. Ils réitèrent leurs soupçons de détournement de l’argent qu’ils auraient remis au précité, dans le cadre de la construction des logements suite à l’attribution d’une parcelle de 37 hectares par l’État gabonais, depuis 2005. 

 Désigné par ses collègues gérant de la société SCI Serpentin créée pour accompagner la mise en place de ce projet, Jean Rémy YAMA fait face aujourd’hui à des demandes de remboursement des cotisants qui jusqu’à ce jour, ne sont toujours pas détenteurs de leur bien immobilier. À l’Université des sciences et technologies de Masuku, à Franceville, le Dr Touré ABDOURAMAN IBRAHIM et son collègue Thierry Blanchard EKOGHO ont décidé de remettre au goût du jour cette affaire qui semble se terrer dans un mutisme déconcertant. 

En effet, si le premier indiqué avoir cotisé «à hauteur de 3 millions de Fcfa», mais regrette-t-il, «ma parcelle n’a jamais existé et je demande d’être remboursé simplement». Pour le second, a-t-il confié, «en 2015 je voulais acquérir une maison au niveau de Libreville. Je rencontre donc Jean Rémy YAMA et je choisis le type de villa qui était à 40 millions de Fcfa. Deux jours plus tard j’ai effectué le virement de la somme, mais de 2015 jusqu’à aujourd’hui je ne suis jamais entré en possession de cette maison malgré les 40 millions de crédit que je rembourse, M. YAMA est tranquille et je n’ai pas toujours de maison», conclut-il d’un ton amer. 

Si l’adage qui dit “jamais deux sans trois” sous entend qu’un acte qui s’est produit deux fois a d’immense chance de se produire une troisième fois, alors il est fort probable que d’autres témoignages d’abus de confiance se meuvent encore dans le silence, peut-être honteux, des victimes qui ne souhaitent pas de faire connaître. Quoiqu’il en soit, ces deux témoignages semblent désigner clairement Jean Rémy YAMA responsable de ce que l’on pourrait qualifier de détournement des fonds de ces individus. 

L’homme quand à lui avait d’ores et déjà assuré dans une correspondance adressée au procureur de la République, rendue publique par Focus groupe média le 3 avril 2019, «je n’ai jamais posé un acte contraire à la loi pouvant me conduire en prison», se défaisant par ailleurs des accusations qui pesaient déjà contre lui à l’époque il y promettait, n’avoir «jamais détourné un seul franc». Alors dans ce sens qu’elle reponse apportera-t-il aux plaignants demeurés jusque-là insatisfaits. Procédera-il à leur remboursement ou alors leur donnera-t-il simplement un retour satisfaisant quant aux biens immobiliers sollicités ? 

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