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Pandora papers: grands donneurs de leçons, les USA, épinglés comme paradis fiscal
C’est en grand donneur de leçons que les Etats-Unis d’Amérique viennent de se faire épinglés, par l’enquête des Pandora papers, en tant que destination privilégiée des capitaux étrangers. L’Etat du Dakota du Sud totaliserait à lui seul 310 milliards d’euros d’actifs, pour le compte des “trusts”, ces sociétés gérées par des tiers sous couvert d’anonymat, qui y sont hébergées.
Les Etats Unis qui défendent pourtant une position des plus strictes en matière d’évasion fiscales, sont en passe de devenir le premier paradis fiscal, devant la Suisse et le Luxembourg. Les Etats du Dakota du Sud, Delaware, Nevada, Wyoming hébergeraient de plus en plus de “trusts” vers lesquelles convergent des dizaines de millions de dollars, selon “L’Est républicain”.
Si le rapport des Pandora papers confirme l’implication américaine en matière de fuite des capitaux, celui de l’ONG Tax justice network plaçait déjà en 2020, les États-Unis au second rang mondial de l’opacité financière, propice au développement de paradis fiscaux. «La progression des États-Unis dans le classement fait partie d’une évolution inquiétante, relevait alors l’association. C’est la seconde fois que les États-Unis grimpent dans ce classement établi tous les deux ans». L’ONG estime ainsi que les États-Unis attirent des investisseurs étrangers en leur garantissant certaines formes de confidentialité pour échapper à l’impôt dans leur pays d’origine.