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Gabon /Patrick OSSI OKORI: « on vit à crédit, on fait la roue avec les banques » pour payer les pensions 

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Face à l’ire des retraités dont le paiement des pensions tardent à être effectif, le Directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Patrick OSSI OKORI a de façon probe avoué, le 8 octobre 2021, que «les réalités de 1975 ne sont pas celles de cette année». En effet, la structure vit à crédit pour pouvoir payer les pensions des retraités car les recouvrements n’atteignent pas le montant nécessaire pour en assurer le paiement.

Conscient de l’attente des pensionnaires à percevoir leur dû, Patrick OSSI OKORI, est monté au créneau pour donner des explications aux retraités de la CNSS. Car, si que les pensions des retraités atteignent les 20 milliards de Fcfa, seulement 9,5 milliards de Fcfa ont été récoltés par la Caisse, la poussant ainsi à s’endetter auprès des banques. 

«Sur les 19 milliards recouvrés par trimestre, la part réservée au paiement des pensions est de 9,5 milliards de francs CFA, alors qu’elles coûtent 20 milliards. Car il n’y a pas que les pensions, mais également les prestations familiales, les risques professionnels, les accidents de travail et maladies professionnels. Mais si les pensions consomment à elles seules 19 milliards sur les 20 milliards, les autres assurés on les paie comment ? Sans oublier que beaucoup de sociétés ne versent pas les cotisations à cause de la crise. Aujourd’hui, la CNSS vit à crédit : nous faisons la roue avec les banques», a regretté Patrick OSSI OKORI. 

Rappelant au passage à la foule que le 27 septembre dernier, la CNSS a menacé les entités qui ne sont pas à jour de leurs cotisations sociales et causent un manque à gagner. Aussi, avec un régime devenu caduc, l’entité peine à atteindre ses objectifs. «En 46 ans, ce régime-là n’a jamais été réformé. Les réalités de 1975 ne sont pas celles d’aujourd’hui. Beaucoup de sociétés qui allaitaient la CNSS ont fermé. Beaucoup de salariés ont perdu leur emploi du fait de la crise dans le secteur pétrolier : les cotisations ne rentrent plus. Les recouvrements sont passés de 40 à 19 milliards actuellement», a relevé le Patron de la boîte.

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