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Pandora papers: quand la France choisit de “voir la paille dans l’œil de son voisin, mais pas la poutre dans le sien”
Exposer les dirigeants africains pour se présenter en modèle, c’est la méthode employée par de nombreux médias occidentaux, français en particulier, pour détourner l’attention sur leurs exactions. Et l’affaire des Pandora papers, pour laquelle 300 personnalités politiques françaises ont été épinglées contre seulement 43 africains, illustre parfaitement ce fait.
En effet, basée sur 12 millions de documents confidentiels sur les paradis fiscaux obtenus par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et épluchée pendant plus d’un an par 150 médias internationaux, l’affaire des Pandora papers qui désigne un scandale de montages financiers, désignent de nombreux personnalités à travers le monde impliquées. Qu’elles soient américaines, européennes, asiatiques ou africaines. Pourtant certains médias français ont fait le choix de braquer les projecteurs sur les 43 personnalités du continent noir impliquées.
Érigée donneur de leçons, la France compte pourtant dans cette liste près de 600 indélicats, soit treize fois plus d’évadés fiscaux que dans l’ensemble du continent africain, et dont la moitié seraient des politiques à l’instar de Dominique STRAUSS-KAHN. Voilà qui confirme la position de l’ancienne métropole de choisir de toujours voir la paille dans l’œil de son voisin, mais pas la poutre dans le sien.
Serait-ce pour elle un moyen de pression contre ces Etats où elle jouit d’une certaine autorité. Pour le cas du Gabon, où Ali BONGO ONDIMBA a été cité «sans qu’aucune preuve réelle et directe de sa participation à des montages financiers ne soit apportée», selon une source autorisée, cette hypothèse, pourrait s’apparenter à une énième manoeuvre, en représailles du choix du Gabon d’intégrer très prochainement le Commonwealth.