Société/Environnement
Franceville: le Samu social gabonais cumule 2 ans de loyers impayés
Les ambulances de l’antenne du SAMU social implantée au quartier Makana, dans le 4e arrondissement de Masuku à Franceville sont interdites sur site par le bailleur des locaux, depuis quelques semaines. Une réaction qui s’explique par l’ire du propriétaire des lieux qui réclame deux ans d’arriérés de loyers, à la structure, qui faut-il le rappeler, relève de la responsabilité de l’État gabonais.
Même si le bailleur ne souhaite pas bloquer les prestations et les services du SAMU social, celui-ci considère que ce dernier demeure un mauvais payeur. Ce sont donc deux ans de loyer,soit depuis son ouverture en 2019, que celui-ci réclame, à la structure sanitaire. Le mettant ainsi dans une grande colère, d’autant que, suivant nos confrères de “L’Union” (13 739), la Direction générale du SAMU ne répondrait plus à ses appels.
«Une démarche a été entreprise pour la prise en charge du loyer par les services du patrimoine de l’État à compter du mois de septembre 2021. Mais curieusement, le montant des arriérés n’est nullement évoqué», a prévenu le propriétaire en colère. Car l’avait rappelé Wenceslas YABA, le patron du SAMU social gabonais, lors d’un litige similaire à Port-Gentil en 2019, à prendre en charge les baux administratifs du Samu social.
À cet effet, disait-il déjà, «la direction du Patrimoine qui est affiliée à la direction générale du Budget a fait un état financier détaillé avec les relevés bancaires de chaque propriétaire pour [qu’ils soient] payés». Deux ans plus tard, avec l’arrivée de la pandémie de la Covid-19 et la Taskforce sur les créances de l’État qui a révélé de nombreuses irrégularités, il pourrait s’agir là d’un retard de paiement, comme en connaît souvent l’état gabonais.
Le Samu social est un soutien de santé pour la population gabonaise. Dans la localité de Franceville, c’est davantage dans le 3e et 4e arrondissement que les populations reçoivent des soins et profitent des caravanes médicales organisées.