Société/Environnement

Conflit homme-faune: Cosame et l’ONG juriste sans frontières se lient d’une convention pour défendre les populations

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Ce 3 juillet 2021, c’est au terme d’une conférence de presse tenue dans la commune d’Akanda, que les responsables du Collectif sauvons Mékambo dans son environnement (COSAME) ont signé une convention de partenariat avec l’organisation non-gouvernementale “Juriste sans frontière”. Celle-ci vient apporter un soutien capital à l’engagement du collectif dans sa démarche de solidarité à la cause des populations de Mékambo, victimes de l’insécurité alimentaire et même des personnes. 

COSAME, en langue Kota “Ma cause” comme une appropriation par les représentants dudit collectif, dont la plupart des ressortissants du département de la Zadie, est surtout une invitation aux gabonais à se «soutenir» contre la présence permanente des éléphants. Ceux-ci «devenus rois dans les villages», attaquent les hommes, dévastent les plantations causant ainsi une véritable crise alimentaire dans les villages pillés. 

Se ralliant à la cause des mékambois, l’ONG internationale juriste sans frontières a procédé à la signature d’une convention avec COSAME. Laquelle servira à «animer les responsabilités entre les parties». Car ladite ONG, indique son coordinateur, Emmanuel NGOULOU, par ailleurs expert en foresterie tropicale «accompagne désormais les populations de Mékambo dans la prise en compte de leurs préoccupations relatives au conflit homme-faune qui défraie la chronique ces derniers moments dans notre pays». 

Rappelant que le collectif prône «la facilitation et la médiation», Thierry d’ARGENDIEU KOMBILA précise que «nous ne partons pas en guerre contre le gouvernement. Nous voulons simplement [lui] démontrer qu’il existe une autre intelligence que la sienne», en lui apportant une expertise indépendante sur la situation qui prévaut dans le département de la Zadie. Toutefois, si les autorités feignent d’ignorer leurs conclusions, a-t-il prévenu, «Nous n’aurons qu’un seul recours. C’est celui de saisir les tribunaux compétents. (…) Sur ce point, l’ONG s’est portée partie civile». 

Pour rappel, COSAME a été créé le 12 juin 2021, à la suite de la marche protestataire du 25 mai dernier à Mékambo, dans le cadre du conflit homme-faune qui prévaut dans le département de la Zadie, depuis 2010. Depuis, la précarité bat son plein, les éléphants avancent royalement en dévastant ce que, à la sueur de son front, l’homme de Mayeka ou de Mbeza a planté pour nourrir sa petite famille, à «l’indifférence affichée des autorités». C’est dans ce contexte d’injustice sociale que le collectif a vu le jour, car face à la détresse des populations impactées, Frédérique LOBA rappelle «l’éléphant à un prix; l’homme n’en a pas un». 

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