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Réchauffement climatique: les impacts dévastateurs s’accentuent, mais “le pire est à venir” selon le GIEC

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Un projet de rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’organisation des Nations unies (ONU), a révélé hier, le 23 juin 2021, les impacts dévastateurs du réchauffement sur la nature et l’humanité qui vont s’accélérer et devenir palpables bien avant 2050. Les conclusions sont alarmantes et pires encore que les dernières de 2014. 

Dans les points qui ressortent de ses conclusions, parmi les plus importants figure un abaissement du seuil au-delà duquel le réchauffement peut être considéré comme acceptable. En signant l’accord de Paris en 2015, le monde s’est engagé à limiter le réchauffement à 2 °C par rapport à l’ère pré-industrielle, si possible à 1,5 °C. Désormais, le GIEC estime que dépasser le seuil de 1,5 °C de hausse des températures pourrait déjà entraîner, «progressivement, des conséquences graves, pendant des siècles, et parfois irréversibles». Et selon l’Organisation météorologique mondiale, la probabilité que ce seuil de 1,5 °C sur une année soit dépassé dès 2025 est déjà de 40 %.

Des conclusions alarmantes, mais à prendre avec précaution. «Pénurie d’eau, exode, malnutrition, extinction d’espèces (…). La vie sur Terre telle que nous la connaissons sera inéluctablement transformée par le dérèglement climatique quand les enfants nés en 2021 auront 30 ans, voire plus tôt», a alerté le projet de rapport des experts climat de l’ONU. Plus clairement, son résumé techniques de 137 pages a ajouté
que «la vie sur Terre peut se remettre d’un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes. L’humanité ne le peut pas».

De quoi apeuré le monde, car selon le document «le pire est à venir, avec des implications sur la vie de nos enfants et nos petits-enfants bien plus que sur la nôtre». Pour certains animaux et variétés de plantes, il est peut être même déjà trop tard: «même à +1,5°C, les conditions de vie vont changer au-delà de la capacité de certains organismes à s’adapter», a affirmé le rapport, en citant les récifs coralliens dont un demi-milliard de personnes dépendent.

Tel que le mentionne le quotidien “L’Union” (N°13 656), tout n’est pas perdu, le rapport offre ainsi une note d’espoir. L’humanité peut encore orienter sa destinée vers un avenir meilleur en prenant aujourd’hui des mesures fortes pour freiner l’emballement de la deuxième moitié du siècle. «Nous avons besoin d’une transformation radicale des processus et des comportements à tous les niveaux: individus, communautés, entreprises, institutions et gouvernement», a martelé le rapport, de ce fait, «nous devons redéfinir notre mode de vie et de consommation».

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