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Grand Libreville /Restauration de la voie publique: « ce qui est bien c’est que ça ne durera pas longtemps”

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Annoncée le 17 juin 2021 par voie de communiqué, le gouvernement a lancé ce 21 juin l’opération de restauration de la voie publique, dont la première journée s’est tenue au PK12. Celle-ci doit dégager, pendant un mois, la voie piétonne des installations commerciales anarchiques qui l’obstruent. Mais bien que démarrée de manière radicale, les commerçants n’y voient qu’un effet d’annonce dont l’action va bien vite s’essouffler «comme d’habitude». 

Étals de commerces, épaves de véhicules, garages et ateliers de vulcanisateurs, kiosques et autres terrasses qui jonchent les trottoirs, ont été déguerpis par les éléments de la police nationale, la gendarmerie, la garde républicaine (GR) et le génie militaire, dépêches sur le terrain pour mener l’opération. Mais malgré que de centaines de commerçants ont été privés de leur espace, d’autres n’y voient là qu’une action aux allures d’un feu de paille, dont la ferveur retombera rapidement. 

«Dans une semaine il n’y aura plus rien, eux-mêmes vont se fatiguer. De toutes façons, ils vont toujours laissé qu’on travaille en route parce que c’est là où eux-mêmes ils bouffent», a déclaré une commerçante ambulante au quartier 9 étages. Convaincue que l’argent primera une fois de plus sur la sécurité piétonne. 

Quoiqu’il en soit, pour cette première journée, l’opération s’est déroulée sans incident. D’autant que, rappelle le commandant en chef des Forces de police nationale (FPN), s’adressant à ses troupes, «nous ne sommes en guerre contre personne. La force disproportionnée et les actes isolés ne seront pas tolérés. Vous devez expliquer aux contrevenants le bien-fondé de l’opération si c’est nécessaire. C’est pourquoi vous devez rester professionnels jusqu’au bout». 

Pour la suite de ladite opération, il ne reste plus qu’à souhaiter que celle-ci se poursuive sans encombre. Mais surtout qu’elle ne donne pas raison aux plus dubitatifs qui dénonce des décisions «spectaculaires», dans l’attente que cette opération se retrouve à son tour à bout de souffle. 

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