Politique
Face à vous /Madeleine Edmée BERRE: “nous avons une panoplie de métiers qui ont besoin d’être pourvus par des gabonais”
Accédant à son collègue de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, Patrick MOUGUIAMA DAOUDA, le 04 juin 2021, la ministre du Travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, Madeleine Edmée BERRE, est à son tour revenue sur les dispositions de la réforme de la formation professionnelle. Laquelle doit s’arrimer aux curricula disponibles sur le marché de l’emploi, pour permettre de pourvoir à de nombreux emplois pour lesquels il ne dispose pas très souvent de compétences.
Arguant que la réforme entamée en vue d’une meilleure adéquation formation-emploi, elle devrait permettre aux jeunes diplômés issus de ces formations professionnalisantes, d’être rapidement absorbés par le marché de l’emploi. Il apparaissait donc impératif de revoir le contenu ainsi que les filières de formation, pour pallier aux besoins dudit marché qui regorgent de nombreuses opportunités.
«Le chef de l’État nous a instruit de revisiter le contenu pédagogique de la formation professionnelle, parce que nous nous sommes rendus compte que sur le marché de l’emploi, on avait de grandes perspectives et de grandes opportunités d’embauche», a t-elle indiqué, rappelant que ces opportunités sont très souvent saisies par des ressortissants de communautés étrangères. Dans ce sens, a-t-elle poursuivi, «nous avons toute une panoplie de métiers qui ont besoin d’être pourvus par des gabonais».
Pour se faire, de nombreux chantiers ont été entrepris au sein de l’administration de l’Emploi, qui a mené des discussions avec les partenaires publics et privés ainsi que les formateurs pour que ces nouveaux outils conduisent progressivement vers la réduction du chômage chez les jeunes.
Ainsi, «nous avons commencé par revisiter les textes qui gouvernent la formation professionnelle, parmi lesquels l’agence nationale de formation et d’enseignement professionnel, (…) qui a été renforcée dans sa mission de coordination pour mieux impacter. (…) Nous avons également envisagé la réforme des curricula de l’ensemble des filières à partir de dialogues public-privé soutenus avec les acteurs des secteurs économiques et les syndicats sectoriels. Enfin, nous avons intégré la formation de nos formateurs pour permettre à ces enseignants de pouvoir répondre aux contraintes pédagogiques liées à la définition des nouveaux curricula et des filières», a énuméré la ministre.
Et pour accompagner cette réforme, Madeleine BERRE rappelle que le gouvernement a initié un vaste programme de construction et de réhabilitation des structures d’accueil. Dont 5 centres qui sont d’ores et déjà en cours de concrétisation pour certains, qui vont accueillir les jeunes pour les former dans des domaines variés. 3 d’entre eux sont localisés dans la zone de Nkok, un à Ntchengué dans la province de l’Ogooué-maritime et celui de Mvengué, à Franceville dans la province du Haut-Ogooué.