Santé

Gabon: le FGIS intègre le capital de l’OPN, pour améliorer l’accès au médicament

Publié

sur

La décision a été prise lors du Conseil des ministres du 29 avril 2021, qui a ainsi réformé  le statut de l’Office pharmaceutique national (OPN) en société d’État, dont le Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS) a intégré le capital. Une réponse qui paraît adéquate aux différents dysfonctionnements que rencontre l’OPN, qui, semble-t-il, peine à s’acquitter de ses missions. 

En effet, en charge de l’approvisionnement de l’ensemble des structures sanitaires publiques du pays, l’OPN traîne depuis plusieurs mois maintenant des difficultés qui entravent le fonctionnement des établissements sanitaires qui manquent toujours de médicaments. Contraignant les patients économiquement faibles à se diriger vers les structures privées, au détriment de leur portefeuille. 

«L’Office Pharmaceutique National ne parvenait plus à remplir sa mission de service public. Il était devenu impérieux d’apporter une réponse à ce besoin d’accès aux médicaments dans le contexte de la pandémie de Covid-19», a expliqué le ministre de la Santé, le Dr Guy Patrick OBIANG NDONG qui a proposé la réforme. Avant d’ajouter que «le FGIS a donc été mandaté par l’État pour gérer cette nouvelle structure. Grâce à son intervention, et sous la tutelle du ministère, l’OPN va très rapidement être en capacité de garantir l’accès universel aux médicaments pour tous les patients, en particulier pour les plus démunis», s’est réjouit le ministre.

Un enthousiasme partagé par l’Administrateur directeur général (ADG), Akim DAOUDA. Lequel estime que «l’objectif principal du FGIS consiste à rétablir la santé financière de l’Office Pharmaceutique National afin qu’il puisse à nouveau assumer son rôle de centrale d’achat publique fiable et transparente. Il en va de la responsabilité du FGIS, en tant que gestionnaire du Fonds souverain de la République gabonaise, d’appuyer l’État dans la concrétisation de ses politiques publiques en matière de services sociaux pour améliorer la qualité de vie de la population», a-t-il assuré. 

S’attaquant ainsi à éradiquer les problèmes liés à la rupture de médicaments, au prix élevé de certains produits pharmaceutiques qui se font inaccessibles pour les foyers à faibles revenus qui représentent 80 % des personnes hospitalisées dans ces établissements sanitaires publics, l’État par le biais du FGIS investir 5 milliards de Fcfa, pour permettre la redynamisation de son activité. Alors que d’ici aux 3 prochains mois, l’OPN devra réorganiser son organigramme, depuis les fonctions de direction jusqu’aux échelons intermédiaires.

Quitter la version mobile