Faits Divers
Victime d’homophobie au Gabon, 1 père de famille s’exile en France laissant 4 enfants derrière lui
Ne pouvant plus supporter l’exclusion sociale au milieu de sa famille et de ses proches, un compatriote, que nous nommerons sous les initiales G.N.A, a choisi récemment de fuir son pays natal, le Gabon, pour se réfugier en France où les droits de la communauté Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT), sont mieux pris en compte. Une décision qu’il assume difficilement d’autant qu’il a dû abandonner derrière lui ses 4 enfants.
L’enfer pour lui a commencé lorsqu’il s’est aventuré à faire des avances à un jeune homme résidant au quartier Akébé plaine. Ce dernier, témoignant publiquement desdites avances, a fini par exposer G.N.A, qui a été en proie à l’homophobie de la part de son entourage.
De ses amis, personne ne souhaitait s’afficher publiquement avec lui, de peur de n’être confondu avec l’homme qui vivait de manière clandestine son homosexualité. Plus dur pour lui, son exclusion du cercle familial au sein duquel il subissait une stigmatisation des plus virulente. Car celle-ci, fidèle aux valeurs qui régissent la communauté Fang, évoque une malédiction à laquelle l’homme serait en proie.
Révélée au regard de sa proximité avec de nombreuses personnalités publiques locales, l’identité sexuelle de G.N.A, peu acceptée dans un Gabon encore attaché aux valeurs ancestrales et quelque peu homophobe, en dépit de la récente dépénalisation de l’homosexualité en juin 2020, a été la raison de sa fuite vers l’Occident. Mais, en France, où les droits de la communauté LGBT ne sont plus au stade de la théorie, l’exilé s’y sent protégé, même s’il vit mal, et c’est peu de le dire, l’éloignement des siens parmi lesquels sa progéniture, relate “Échos du Nord” (N°728).