Politique
Gabon /Révision constitutionnelle: un goût d’inachevé pour Démocratie Nouvelle
Le débat sur la modification de la Constitution adoptée en décembre 2020 a été remis sur le tapis dans le cadre de la session parlementaire en cours, par le parti Démocratie nouvelle (DN), dont Norbert NGOUA MEZUI, membre du secrétariat permanent, a récemment estimé que ledit débat était «inachevé». Il a fait deux propositions pour notamment résoudre la question de la vacance du pouvoir.
Démocratie nouvelle organise régulièrement les communications de ses membres. C’est à cet effet que Norbert NGOUA MEZUI s’est exprimé sur la dernière modification de la Constitution, qui a institué un triumvirat censé combler provisoirement la vacance de pouvoir en cas d’indisponibilité du Président de la République. Pour le membre du secrétariat permanent du parti de René NDEMEZO’O OBIANG, cette configuration ne règle pas le problème.
«Pour la solidité et la stabilité de l’institution qu’est le Président de la République, clef de voûte de toutes les autres institutions, dit-il, il n’est pas commode que les plus hautes charges de l’Etat soient affectées par l’état de santé ou les décès imprévisibles de ceux-là qui les assument», a déclaré Norbert NGOUA MEZUI selon des propos rapportés par “L’Union”(N13582).
Le membre de DN a alors proposé deux solutions pour pallier au problème : soit le triumvirat préside aux destinées du pays jusqu’à la fin du mandat en cours sans possibilité pour l’un ou l’autre de ses membres de se porter candidat à l’élection présidentielle qui met un terme à la période intérimaire ; soit comme en 1967, il est instauré dans la Constitution, une élection présidentielle avec un ticket Président-Vice-Président de la République, tous les deux élus au suffrage universel direct, le second succédant au premier en cas de vacance définitive de la Présidence de la République.
Pour Norbert NGOUA MEZUI, la deuxième option présente le plus d’avantages, en évitant des élections présidentielles anticipées organisées dans l’improvisation et l’impréparation.
