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Mitzic: l’ANPN débusque un réseau d’orpailleurs clandestins & saisit 400 kg d’or

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Une soixantaine de pilleurs d’or ont été mis aux arrêts par l’unité spéciale (CIAR) de  l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), au cours d’une descente récente, dans une zone de non-droit à l’intérieur du permis forestier de SOMIVAB, à l’est de Mitzic, dans la province du Woleu-Ntem. À la clé, la saisie de 400 kilogrammes d’or exploité illégalement au lieu-dit «NGAMA», une zone périphérique des parcs nationaux de Minkébé et de l’Ivindo.

À en croire “L’Union” (N 13576) qui cite une source locale, cette zone était un repère de centaines d’immigrés qui se livrent sans scrupule à l’exploitation artisanale de l’or, avec l’aide des riverains, originaires de Mitzic. Les personnes interpellées étaient pêle-mêle des ressortissants camerounais, burkinabés, maliens, tchadiens, ivoiriens et béninois. Cette opération de débusquage des immigrés clandestins a été ordonnée conjointement par le ministre des Eaux et Forêts et le Parquet Spécial près le Tribunal de Première Instance de Libreville.

Selon les aveux des indélicats eux-mêmes,  c’est le personnel administratif gabonais, largement impliqué dans cette magouille, qui facilite l’arrivée sur le territoire de ces clandestins ainsi que cette exploitation illégale de l’or. Laquelle parvient à extraire 1 à 2 tonnes d’or dans les forêts gabonaises chaque année. Soit 20 à 40 fois, la production annuelle d’or du pays qui se situe à 55 kg. Le seul site de NGAMA hébergerait plus de trois cent (300) immigrés clandestins. Hier, il s’agissait de Minkebe, aujourd’hui, il est question de Ngama à Mitzic. Malheureusement, ce ne sont pas les seuls sites où le sol gabonais se trouverait illégalement exploité.

Pour le ministre des Eaux & Forêts, le Professeur Lee White «l’or qui quitte notre territoire illégalement devrait plutôt rentrer dans notre réserve stratégique nationale comme police d’assurance à utiliser en période de récession économique, comme celle qu’on vit aujourd’hui liée à la pandémie COVID-19». 

À cet effet, le Conseil des Ministres du 19 février dernier a adopté le projet d’ordonnance portant création d’une réserve stratégique d’or en République Gabonaise dans l’objectif d’assurer les avoirs extérieurs du pays dans la réalisation de certaines opérations courantes, de réaliser une consignation légale et de réaliser sur les marchés extérieurs toute opération financière autorisée par la République Gabonaise.

La lutte contre l’orpaillage illégal sur le territoire national est donc un effort prioritaire pour la politique de conservation de l’or dans le pays. À ce qu’il semble, l’Etat gabonais est déterminé à ce que l’or gabonais contribue activement au développement économique du Gabon plutôt qu’aux groupes de terroristes et criminels transnationaux.

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