Politique
Maire de Franceville bastonné: pour Faustin BOUKOUBI, “les Gabonais sont en droit d’attendre le respect de leur dignité” par les Libanais
En marge de l’ouverture de la session parlementaire, le lundi 1er mars 2021, le président de l’Assemblée nationale, Faustin BOUKOUBI, a réagi à l’agression d’un élu local de Franceville par des sujets libanais. Il a ainsi adressé au doyen du corps diplomatique au Gabon, un rappel des bons usages en termes de relations entre pays amis.
Faustin BOUKOUBI a profité de l’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée Nationale pour interpeller le doyen du corps diplomatique au Gabon, sur la nécessité pour des ressortissants des pays amis résidant au Gabon de respecter la dignité des gabonais, et notamment ceux qui incarnent l’autorité de l’Etat, rapporte “l’Agence Gabonaise de Presse” (AGP).
Après avoir condamné l’incident qui s’est produit à Franceville comme la majorité des citoyens, le président de l’Assemblée Nationale a adressé un message au doyen du corps diplomatique : «Par ailleurs, la réciprocité constituant un principe fondamental en diplomatie, tout en offrant leur hospitalité, voire des faveurs à des citoyens de pays amis, les Gabonais sont en droit d’en attendre, à défaut de reconnaissance, le respect de leur dignité et de surcroît, envers ceux qui incarnent l’autorité de l’Etat».
Pour rappel, l’incident survenu à Franceville le 24 février dernier impliquait des commerçants libanais qui ont molesté le 2è adjoint au maire de la commune, Jules Ferry NDOUNOU NGOUANDZILA. Comme le rappelle “l’AGP”, tout serait parti d’une contestation d’une décision municipale autorisant l’installation des vendeuses devant la boutique des sujets libanais, depuis la survenue d’un incendie dans les principaux marchés de Franceville.
Le ton serait monté entre l’officier d’État-civil et les Libanais jusqu’à ce que ces derniers s’en prennent violemment à l’édile, qui attendait d’ailleurs les forces de police ainsi que les agents des travaux publics pour faire appliquer la décision municipale. Une émeute s’en est suivie et la foule qui a assisté à la scène s’en est aussitôt pris aux deux opérateurs économiques, qui n’ont eu la vie sauve que grâce à l’intervention quelques minutes plus tard des agents des forces de l’ordre. L’affaire est actuellement toujours en justice.
