Société/Environnement

Gabon /Les tenanciers des bars à la caisse: “Le gouvernement s’est foutu de nous”

Publié

sur

Après une attente de plusieurs mois et leur passage à la caisse souvent reportés, les tenanciers de bars et snack-bar ont enfin pu, ce 15 février 2021 passer à la caisse. Entre déception et colère, ces derniers rechignent le montant inscrit sur leur chèque, qu’ils disent insuffisants quand aux charges qu’ils continuent eux d’assumer. 

Si le gouvernement avait annoncé lors de sa conférence de presse du 12 février 2021, que les propriétaires de bars et snack-bar dont les entités sont formellement établies percevront le paiement des indemnités de fermeture, c’est qu’il n’a pas précisé le montant qui leur seraient individuellement alloué. Laissant alors le soin aux concernés de les découvrir, ce au grand désarroi de nombre d’entre eux, suivant les réactions rapportées par Gabonactu.com. 

«Le gouvernement s’est foutu de nous», a regretté, Joël MAPANGOU tenancier d’un snack-bar employant 12 agents et dont le loyer mensuel serait de 400 000 Fcfa. Et pour cause, les montants des chèques varierait entre 250 000 et 300 000 Fcfa. En témoigne Hugues son chèque de 250 000 Fcfa à la main, alors que sa masse salariale atteindrait 1,5 million de Fcfa. «C’est aberrant ! Et puis on va dire aux gens qu’on a donné de l’argent», a-t-il lancé avec déception.

Indexé par les indemnisés qui sont dans l’incompréhension, l’agent comptable du Comité de pilotage de la lutte contre la propagation de la Covid-19 (Copil), Léon OBIANG MBOULOU s’est expliqué, se dégageant de toute responsabilité quant au montant alloué. En effet, a-t-il déclaré, «il y a une commission qui a été mise en place. Elle a statué en fonction de l’enveloppe allouée. Le montant a été réparti. Au niveau de l’agence comptable, nous nous occupons du règlement après vérifications».

Mais si la tendance est au mécontentement, d’aucuns temoignent de leur reconnaissance au gouvernement, à l’instar d’Harouna. «Nous disons un grand merci au gouvernement qui a pensé à nous. Parce que ce dernier temps c’est très dur pour nous concernant la scolarité des enfants. Cette aide va nous soulager», a-t-il reconnu. 

L’initiative du gouvernement, prise à la suite de l’arrêt complet des activités de ce secteur, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, avait enregistré 333 postulants. Dont seuls 181 dossiers jugés complets ont été retenus.

Quitter la version mobile