Santé

Gabon /Couvre-feu 18h: Akanda, Owendo & Nzeng-ayong blacklistés par les taximans

Publié

sur

Depuis quelques jours, avec le durcissement des mesures restrictives édictées par le Gouvernement contre la Covid-19, les communes d’Owendo, d’Akanda, ainsi que des quartiers de Libreville tel que Nzeng-Ayong se retrouvent dans la “liste noire” des taximans. À l’origine de cette discrimination de la clientèle, un couvre-feu en vigueur dès 18h qui génère des embouteillages titanesques au sein des zones précitées.

En effet, c’est interviewé par notre rédaction qu’un gabonais exerçant le métier de taximan s’est confié sur les difficultés que rencontrent les professionnels de ce secteur, depuis l’instauration du couvre-feu dès 18h. De son avis, les transporteurs font le choix de privilégier les demandes proches de leur Zone de résidence à partir de 16h, pour éviter de se retrouver pénalisés par l’horaire limite.

«Il faut laver le véhicule et faire le plein de carburant afin de le remettre à l’autre chauffeur qui va travailler le lendemain. À partir d’une certaine heure, on se rapproche de notre zone de résidence ou de celle de l’autre chauffeur. Du coup vers 16h la pénurie de taxi est logique et évidente» a déclaré le transporteur.

Par ailleurs, à la question de savoir s’il subsiste des zones “blacklistés” par les transporteurs urbains, le taximan désigne le calvaire que constituent Akanda, Owendo à l’approche de 18h. «Akanda même le dimanche, il suffit qu’il y ait un véhicule en panne pour que le bouchon se crée. Donc on ne part clairement pas là-bas. Owendo c’est la même chose», a-t-il indiqué.

Soulignant tout de même que «l’avantage que Nzeng-Ayong a, c’est qu’il y a plusieurs routes pour y accéder». Mais, faut-il rappeler que ce quartier aujourd’hui devenu zone orange est traditionnellement difficile d’accès, car bénéficiant d’un trafic important qui génère des embouteillages à n’en point finir. 

Pour ce jeune compatriote, rien ne vaut de lancer un appel aux autorités, qui dans tous les cas «ne prennent pas en considération leur point de vue». Toutefois, suggère t-il, «il suffit que les dirigeants mettent un peu plus de bus Trans’Urb en circulation pour les populations. Qu’ils mettent à neuf Sogatra et qu’ils permettent aux taximan de reprendre normalement leurs activités», a-t-il conclu. 

Quitter la version mobile