Santé
Gabon /Covid-19: les vendeurs de Moutouki proposent des solutions palliatives et sollicitent “la clémence” des autorités
À la suite du communiqué de la Mairie de Libreville, daté du 8 février 2021, interdisant le commerce de friperies, communément appelé “Moutouki”, l’association des jeunes commerçants gabonais, par la voix de son vice-président Estime MANFOUMBI, a appelé à la «clémence» des autorités, auxquelles il a énoncé quelques propositions pour les accompagner dans la lutte contre la Covid-19. Encore faudrait-il que lesdites recommandations fassent bon écho auprès de l’édile de la capitale et du gouvernement.
En effet, conscients de la hausse des cas actifs sur le territoire, ces commerçants loin d’aggraver la situation, veulent accompagner l’action du gouvernement a éradiquer la pandémie. Mais … tout en maintenant leur activité afin d’amoindrir les impacts des mesures restrictives sur leur portefeuille. Passant de la paroles aux actes, ces derniers ont d’ores et déjà mis en place des points de lavage des mains.
«Nous en tant qu’opérateur économique, nous avons réfléchi, et on peut mettre des mécanismes pour lutter contre ce fléau ensemble. Pour le lavage des mains, il y a certaines cuves qu’on a déjà fabriqué, pour accompagner nos autorités et qui sont dans tous les coins de ce marché. On se charge nous-mêmes de les remplir par des collectes de 100 Fcfa avec les autres communautés», a indiqué Estime MANFOUMBI.
Suggérant également de disposer de leurs marchandises sur des mannequins afin d’éviter des attroupements autour d’elles, les commerçants de la friperie se disent prêts à «recevoir 2 à 3 personnes», limitant les risques de contamination et à coups sûrs leurs bénéfices, mais qui leur permettra de préserver leur activité, qu’ils organiseraient de manière rotative.
«A moyen terme, c’est la limitation des vendeurs dans les rayons, avec le système de turn-over. À court terme on mettra en place une opération de communication de façon régulière dans toutes les langues. Il y’a aussi le marché d’Ambowè qu’on peut transformer en marché Moutouki, et à long terme la construction de marchés spécifiques par thématique», a-t-il poursuivi.
Dans la volonté commune de limiter la propagation de la Covid-19 et pour les commerçants que continuer d’assumer leur quotidien, ils espèrent en «la clémence des plus hautes autorités». Lesquelles, n’ont pas encore réagi à la suite de ce cri de détresse.