Réconciliation gouvernement- église: Lambert Noël MATHA aux abonnés absents

Sur instruction du Premier ministre, Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA, le ministre de la Santé, Dr. Guy Patrick OBIANG NDONG, le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption Francis NKEA NZIGUE et le ministre délégué au ministère des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement Charles MVE ELLA, ont pris part au culte d’action de grâce organisé à la cathédrale Saint Charles Louanga d’Oyem, dans la province du Woleu-Ntem. Seulement, le ministre d’Etat, en charge de l’Intérieur, Lambert Noël MATHA, lui n’était pas présent en dépit du fait d’être l’un des instigateurs du bras de fer entre l’Église et le Gouvernement.

Il y avait comme un air d’incomplétude dans le cliché montrant les trois ministres d’Ali BONGO à genoux en signe de repentance pour avoir mal agi. En effet, nombre d’observateurs ont pointé l’absence remarquable d’un des acteurs principaux de la brouille entre le Clergé et l’Etat que les trois compagnons sont venus éteindre: Lambert Noël MATHA.

Le ministre du Culte n’a pas effectué le pèlerinage d’expiation des fautes du Gouvernement, qui a souhaité faire pénitence par procuration en dépêchant des fils de la contrée où la guerre larvée qui l’opposait à l’Église a atteint son acmé. En effet, le 25 octobre 2020, c’est à la cathédrale Saint Charles Louanga d’Oyem que des forces de défense et de sécurité ont gazé des fidèles ayant répondu au mot d’ordre de l’Eglise de se rassembler pour célébrer la messe, las des atermoiements du Gouvernement OSSOUKA RAPONDA sur la réouverture des églises.

Est-ce à dire donc que la réconciliation ne concerne que la province septentrionale représentée par les ministres qui en sont originaires ? Quid de la chaîne de décision partant d’Ali BONGO à Lambert Noël MATHA et Michaël Moussa ADAMOU en passant par Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA ? Ne ressentent-ils pas le même sentiment de contrition pour avoir mis gravement en péril l’équilibre et la paix sociales dont l’Église est l’une des garantes ?

En tout état de cause, les ministres dépêchés sur place ont «fait le job». Pour Guy Patrick OBIANG NDONG, «le 25 octobre 2020 dernier, nous avons vécu des évènements malheureux entre l’Eglise catholique locale et les Forces de sécurité et de Défense. Il était question pour Monseigneur, en tant que Berger, Apôtre et prophète du Christ d’apaiser les tensions entre les Chrétiens et le Gouvernement». Chose qui a été faite au sortir de la messe d’actions de grâce où comme un symbole, les trois émissaires et le leader religieux ont posé pour la postérité, symbole du début de la réconciliation voulue plus de trois mois après les événements.