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Gabon: L’Union Européenne clôt définitivement le dossier des violences post-électorales de 2016

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Dans la poursuite du réchauffement de ses relations bilatérales avec le Gabon depuis novembre 2019, gelées d’abord au lendemain des élections présidentielles controversées de 2016, l’Union européenne (UE) a engagé depuis le 18 décembre 2020, un dialogue intensifié avec le Gouvernement. Selon un reportage de la chaîne de télévision “Gabon 1ère” diffusé le 4 janvier 2020, les travaux ont notamment porté sur le traitement «des détentions irrégulières, particulièrement des détentions provisoires en dépassement des délais légaux liés ou non aux violences postélectorales de 2016 et les potentielles réparations dues aux victimes éventuelles de celles-ci».

À en croire nos confrères de “La Libreville”, Bruxelles souhaite clore rapidement ce chapitre de ses relations avec le Gabon. Du fait de sa stabilité dans la sous-région et de son action en faveur du climat ainsi que de la promotion de la femme, le pays bénéficierait d’une image très positive auprès de la diplomatie européenne, d’autant que le Gabon est l’un des meilleurs élèves en termes de riposte contre la pandémie de Covid-19 en Afrique. 

«En campant sur des positions pas toujours bien comprises au-delà de l’Occident, l’UE a pris le risque de se voir déborder par les Etats-Unis, la Chine, la Russie, mais aussi les pays d’Asie du sud-est et du Moyen-Orient qui ont renforcé leurs positions ces dernières années dans le pays tant d’un point de vue diplomatique qu’économique. L’UE a donc été contrainte d’en rabattre au risque d’accélérer sa perte d’influence», a expliqué à nos confrères, un expert au sein de la Brookings Institution, un think tank américain.

C’est dire que l’UE a décidé d’agir de façon pragmatique sur le cas du Gabon. C’est tout le sens du dialogue intensifié avec les autorités qui s’est visiblement déroulé au détriment de l’opposition. En effet, sur le plan politique, le coup est rude pour l’ex-chef de file de l’opposition, Jean PING, qui selon toute vraisemblance, ne peut plus compter sur la reconnaissance internationale pour accéder au pouvoir.

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