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Franceville: Les actes de naissance et de mariage suspendus faute de registres d’état-civil

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Depuis plusieurs mois, dans le chef-lieu de la province du Haut-Ogooué, Franceville, il est impossible de se faire établir un acte d’état-civil, en dépit du dépôt de dossiers en bonne et due forme auprès des mairies par les citoyens. La cause de cette situation serait le fait d’une pénurie de registres d’état-civil, que les autorités locales peinent à solutionner.

Selon “L’Union”, elles sont plusieurs femmes qui auraient accouché au courant de l’année, qui se retrouvent aujourd’hui toujours en attente des actes de naissance de leur progéniture. Et ce n’est pas faute d’avoir procédé aux déclarations de naissance d’usage dans cette circonstance. Le problème se situerait plutôt du côté des centres d’état-civil de la localité, qui connaissent une rupture de registres d’actes.

Dans les mairies, l’on tente de rassurer à chaque fois les demandeurs, promettant de les contacter dès que la situation reviendrait à la normale, or celle-ci dure depuis des mois. Ce qui pousserait plusieurs parents à se tourner vers des communes voisines, pour y faire établir les papiers de leurs nouveau-nés, au risque d’enfreindre la loi car la réalité est que sans acte de naissance, il est par exemple impossible de se faire enregistrer à la Caisse nationale d’assurance-maladie et de garantie sociale (CNAMGS).

C’est dire que les géniteurs sont les plus pénalisés par cette équation difficile, qui selon le quotidien national, est la même aussi bien à l’Hôtel de Ville de Franceville que dans les mairies d’arrondissement de la commune. D’autant que «L’acte de naissance est le document qui atteste de l’identité juridique d’un individu. Il permet de […] se faire inscrire à l’école, pour les voyages des tout-petits, vous en avez besoin pour l’achat des billets de transport, etc. C’est le document essentiel lorsque vous voulez vous faire établir un passeport ou une carte d’identité», a rappelé un agent municipal.

À en croire “L’Union”, la pénurie des registres d’état-civil serait la responsabilité du ministère de l’Intérieur, via son service du patrimoine, chargé de la reprographie des registres en question et de leur distribution dans tout le pays. En résumé, les administrations décentralisées telles les mairies, attendent donc que lesdits registres soient acheminés depuis Libreville jusque dans leurs bureaux. Une chaîne d’approvisionnement qui comporte de nombreux inconvénients comme celui de pénaliser les localités de l’arrière-pays comme c’est le cas présentement. De quoi suffisamment attirer l’attention du ministère de tutelle afin de, pourquoi pas, permettre aux administrations délocalisées le soin de produire lesdits registres de façon autonome.

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