Justice

Affaire des faux passeports: Des interrogations demeurent

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Depuis que le parquet de la capitale politique gabonaise a placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville, le 4 décembre 2020, 5 personnes de nationalités différentes, pour l’affaire de 120 faux passeports établis par la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI), plusieurs questions subsistent quant à l’établissement desdits passeports. La principale étant de savoir, si les mis en cause ont joint de faux documents de naturalisation dans leurs demandes d’établissement de passeports gabonais, se pourrait-il que les signatures des autorités ont également été falsifiées ?

Les deux sujets libanais naturalisés Gabonais, Georges ONDO A., Abbas ABAGHA CHEBAB, deux Maliens, KONATE Alhassane, Mamadou KONATE, ainsi qu’un capitaine de police, Junior OTSOBOGO, chef de service passeports à la DGDI, ont été placés sous mandat de dépôt par le procureur du tribunal spécial de Libreville. Toutefois, malgré l’ampleur du scandale et les arrestations qui s’en sont suivies, des interrogations subsistent. 

Selon le quotidien “L’Union”, le mandat du capitaine OTSOBOGO porte sur la complicité de faux concussion et association de malfaiteurs. Le Libanais Georges ONDO a lui, été écroué pour complicité de faux, association de malfaiteurs et détention d’ivoire. Le Malien KONATE Alhassane et le Libanais Abbas ABGHA CHEBAB, sont inculpés pour faux et association de malfaiteurs. Un autre prévenu, Nicolas Hervé MORET, est soupçonné de faux, association de malfaiteurs et corruption passive.

En attendant le jugement des mis en cause, l’enquête devrait permettre de résoudre plusieurs questions qui demeurent jusqu’alors. En effet, comme le rappelle “L’Union”, pour tout étranger qui le désire, la nationalité gabonaise obtenue par naturalisation est accordée par décret présidentiel, sur demande de l’intéressé. De ce fait, au regard des faux documents de naturalisation fournis par les accusés dans leurs demandes de passeports, l’enquête devrait pouvoir déterminer si les signatures des autorités ont également été falsifiées.

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