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Afrique /COVID-19: Hausse importante du développement des TIC au service de la santé

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Selon un rapport de Disrupt Africa, la pandémie de coronavirus a fait progresser à 56,5% le nombre de start-up actives dans le domaine des technologies de la santé sur le continent au cours des 3 dernières années. De plus, les volontés politiques, longtemps restées figées sur la question de la santé numérique, sont de nouveau mobilisées.

Ce dynamisme dans l’innovation a clairement traduit le besoin des populations en solutions à même de leur faciliter l’accès qu’ils n’ont pas aux professionnels de santé, même pour de simples conseils pratiques. Lors du webinaire co-organisé le 3 juin 2020 sur la propriété intellectuelle, le centre sur la profession juridique de l’Ecole de droit de Harvard et la plateforme numérique Africa.com indiquaient que 192 innovations numériques ont été enregistrées au Nigeria seulement.

Selon l’OMS, 57,8 % des technologies développées contre la Covid-19 ont été fondées sur les Technologies de l’information et de la communication (TIC). Les pays comptant le plus grand nombre d’innovations étaient l’Afrique du Sud (avec 13 % du total), le Kenya (10 %), le Nigéria (8 %) et le Rwanda (6 %).

Selon Gabriella MULLIGAN, co-fondatrice de la plateforme numérique Disrupt Africa, rédacteur du rapport «The High Tech Health: Exploring the E-health Startup Ecosystem Report 2020» publié en juin dernier, l’e-santé a connu un développement rapide en Afrique au cours des 18 derniers mois. Pour le seul premier semestre 2020, les start-up engagées dans l’e-santé ont recueilli plus de 90 millions de dollars US représentant la moitié des fonds alloués à ce secteur depuis cinq ans.

La pandémie de coronavirus a fait progresser à 56,5% le nombre de start-up actives dans le domaine des technologies de la santé sur le continent au cours des trois dernières années. Disrupt Africa indique par ailleurs qu’il y a actuellement 180 startups axées sur les technologies de la santé en activité sur le continent africain. Matshidiso MOETI, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, explique que la pandémie de coronavirus «a insufflé une nouvelle dynamique à la nécessité d’investir dans l’innovation et de mettre en place des politiques et des cadres adéquats pour libérer le génie africain dans le monde. Nous savons qu’investir dans l’innovation rapporte d’énormes dividendes. Avec la Covid-19 et les autres problèmes de santé qui font partie de notre vécu quotidien, il n’y a pas de temps à perdre pour créer un environnement propice à l’épanouissement des innovateurs africains».

Avec la Covid-19 qui a démontré la faiblesse actuelle des systèmes de santé de nombreux pays, plusieurs gouvernements, notamment en Afrique, ont pris des engagements forts pour faire de l’e-santé une priorité dans leur stratégie de transformation numérique.

Ils bénéficieront à cet effet de l’expertise de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (UNECA) qui a d’ailleurs relancé son programme d’élaboration de politiques en matière de TIC pour les aider à formuler et à mettre en œuvre des technologies numériques en vue d’accélérer leur transformation socioéconomique. Cet appui intervient après l’aide apportée au continent dans la lutte contre la Covid-19 en utilisant les technologies numériques.

L’UNECA et le Forum économique mondial (WEF) estiment que la santé numérique a le potentiel d’aider l’Afrique à atteindre la couverture santé universelle, assurant ainsi à plusieurs millions de personnes un meilleur accès aux soins de santé.

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