Politique
“Il faut tourner la page de PING comme président”, dixit Albert ONDO OSSA
Dans une interview accordée au journal “Le Mbandja » publiée ce vendredi 20 novembre 2020, l’ancien ministre de l’Enseignements Supérieur, Albert ONDO OSSA, s’est étendu sur la situation politique du pays, notamment en ce qui concerne une passation de pouvoir. Pour lui, Jean PING, qui se proclame président élu depuis les élections présidentielles de 2016, devrait renoncer à accéder au pouvoir pour qu’une transition pacifique se déroule.
Comme le résume “Le Mbandja » (N581), la situation politique au Gabon est dans une impasse. Pour cause, un certain nombre d’acteurs politiques reviennent souvent sur la nécessité d’une transition. D’aucuns la font précéder d’une déclaration de vacance de pouvoir. L’ex-candidat Jean PING, quant à lui, pose comme condition première qu’on le déclare vainqueur de l’élection présidentielle de 2016 et qu’il soit installé comme Président de la République.
Face à cette divergence des points de vue, Albert ONDO OSSA a dressé une analyse pour le moins détaillée, pour arriver à une transition. Pour lui, il faut au préalable comprendre les fondamentaux d’un dialogue: «Le respect de la parole donnée et le respect des engagements pris». Mais il considère que le pouvoir en place, notamment le Parti démocratique gabonais (PDG), ne respecte pas les engagements issus des dialogues successifs: que ce soient les Accords de Paris ou les Accords d’Angondjé.
C’est pourquoi il estime que le dialogue est aujourd’hui hors de cause. Pour le professeur d’Economie de l’Université OMAR BONGO (UOB), au Gabon il n’est pas question non plus d’une restitution du pouvoir puisque Jean PING n’a jamais exercé celui-ci du fait qu’il n’a pas été déclaré élu par les institutions de la République, comme beaucoup d’autres avant lui qui se sont jadis autoproclamés élus. «À mon avis, il faut tourner la page de Jean PING comme Président de la République ou comme potentiel Président de la République», a-t-il confié à nos confrères.
Si Albert ONDO OSSA considère que l’ancien candidat doit renoncer au pouvoir, il reconnaît toutefois qu’il «a encore un rôle à jouer dans [notre] pays. Qu’il passe la main à d’autres qui vont relever ce pays. Et c’est ce travail que PING doit faire. Et ce travail-là, il y gagnera». Un appel lancé donc au leader de l’opposition, qui jusqu’alors, n’a jamais démontré une volonté de laisser d’autres que lui, prenne le pouvoir qu’il réclame à cor et à cri depuis 2016.