Société/Environnement

Gabon /Pizolub: Les salariés demandent la tête de Guy Christian MAVIOGA

Publié

sur

C’est à l’occasion d’une entrevue, le 10 novembre 2020, avec le secrétaire général de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), que le ministre du Pétrole, Vincent de Paul MASSASSA a annoncé l’engagement de l’État à payer 6 mois d’arriérés de salaires, cumulés par les employés de l’entreprise Pizolub. À Port-Gentil, soulagés par cette perspective, ces derniers demandent le départ du directeur général Guy Christian MAVIOGA, de même que son équipe dirigeante, qu’ils accusent de la situation désastreuse dans laquelle se trouve l’entreprise. 

En effet, endettée à plus de 9 milliards de Fcfa, la société de fabrication de lubrifiants “Made in Gabon”, détenue à 52,83% par l’État gabonais, peine à s’acquitter de sa dette vis-à-vis des employés, depuis bientôt 7 mois. Une situation, que l’Etat, actionnaire majoritaire, s’est engagé à solder. «Le ministre du Pétrole et du gaz nous a assuré que le gouvernement s’était engagé à relancer l’activité à Pizolub et prendre à sa charge les arriérés de salaire», a indiqué Sylvain MAYABI BINE à l’issue de la rencontre avec la tutelle. 

Si les salariés en sont soulagés, il n’en demeure pas moins qu’ils souhaitent vivement le départ de Guy Christian MAVIOGA, actuellement à la tête de Pizolub ainsi que son staff. Pour cause, l’homme se serait rendu coupable de nombreux griefs. Adepte de style vestimentaire flamboyant, ils l’accusent d’être à l’origine de la perte des certifications précédemment obtenues par l’entreprise, de n’avoir pas pris en compte les recommandations faites lors d’audits financiers, de non paiement des impôts, de non versement des cotisations sociales, d’achats injustifiés de véhicules, d’arriérés de salaires, etc.

Parmi leurs griefs, ces salariés en mettent deux en avant en particulier: Un prêt de 3,5 milliards obtenu d’Ecobank dont la destination n’est pas certaine, ainsi qu’une gestion népotique. «Mais, plus encore, l’embauche de 170 personnes depuis le mois de février, au milieu desquels son épouse, AYO ADIBET qui percevrait une rémunération mensuelle 15 millions de Fcfa», a rapporté le syndicaliste . 

Dans cet état de chose, en effet, «on voit mal comment celui-ci pourrait se maintenir à la tête de cette société », a souligné un financier de la place. Surtout, que pareille attitude, ajoute-t-il est «à l’exact opposé de la lutte vigoureuse menée actuellement par les autorités gabonaises contre la mauvaise gestion et la lutte contre la corruption ou les détournements de fonds », a rapporté le média en ligne “La Libreville”.

Quitter la version mobile