Société/Environnement
Gabon: La Sonapresse poussée inexorablement vers le précipice
La société éditrice du quotidien national, “L’Union”, Sonapresse, serait au bord du gouffre, si l’on se fie au plan social d’urgence mis en place par la hiérarchie de la société et qui toucherait plus d’une trentaine d’employés. D’aucuns estiment que la mauvaise gestion de la paire Laurent PINTAULT, administrateur fondé de pouvoir de la Sonapresse et Eric CHESNEL, Conseiller spécial à la Présidence de la République gabonaise est en cause dans le naufrage de la société.
Le moins que l’on puisse dire est que la situation est chaotique. Selon “La Cigale Enchantée”, ce serait en tout plus d’une dizaine de journalistes sur les 45 que compte le quotidien “L’Union” qui feront l’objet dans les prochains jours d’un licenciement. Pis, à Sogapresse société-sœur de la Sonapresse, chargée de la distribution de“L’Union”, c’est l’ensemble des 22 employés qui vont faire l’objet d’un licenciement économique avec orientation de leurs activités au sein de la Sonapresse, rapporte encore l’hebdomadaire dans sa parution du mardi 17 novembre 2020.
De l’avis de plusieurs personnes aux faits du dossier, cette situation s’explique par un management approximatif de la société couplé à un effondrement des ventes de l’ordre d’au moins 65%, dû au piratage numérique du journal, partagé quotidiennement sur les réseaux sociaux. D’autres sources dont “La Loupe” citent un train de vie dispendieux de la direction, qui n’a pas pris des mesures adéquates face à la dégradation de la situation de la société.
D’autre part, le régime en place, qui bénéficie depuis toujours du soutien inconditionnel du journal “L’Union”, n’aurait jamais daigné porter secours à la Sonapresse alors que cela fait au moins six années que le groupe enregistre d’énormes déficits. À en croire “La Cigale Enchantée”, la plume des journalistes est sollicitée quelquefois seulement par les personnalités publiques pour couvrir et diffuser leurs activités mais sans plus.
Enfin, la ligne éditoriale du quotidien national et son contenu ont au fil des années aliénés la plupart des lecteurs, qui n’y trouvent plus matière à faire réfléchir véritablement puisque le journal semble être devenu un concentré de compte-rendus des activités des membres du gouvernement ou des personnalités du régime. Selon un membre de la rédaction, une remise en cause collective serait la seule piste pour éviter au groupe cette «mort programmée».