Éducation
Owendo /Rentrée scolaire 20/21: Les établissements face à l’épineuse question de l’insécurité
À l’aube de la rentrée des classes ce 9 novembre 2020, les chefs d’établissements des quartiers SNI et Octra I et II, ont exprimé au micro de Vox Populi 241, leur inquiétude quand à l’insécurité qui règne au sein desdites écoles. Ainsi, entre visites impromptues, vol de matériel, repère de malfrats, confusion à des motels, ou encore attaque manquée à la machette pour avoir «gêné» un couple en plein ébats sexuels, chacun y va de son anecdote. Lesquelles, même lorsqu’elles prêtent à sourire, révèlent le degré de banditisme auquel ces responsables sont en proie. D’où l’on comprend bien ce SOS lancé aux élites qui y ont fait leur classes.
À l’occasion d’une action de solidarité menée par l’élu du siège unique du 1er arrondissement de la commune d’Owendo, Pierre Daniel INDJENDJE NDALA, au bénéfice des établissements scolaires de sa circonscription, au cours de laquelle les sanitaires, fosses septiques ont été nettoyées et vidées, les directeurs et responsables administratifs de ces structures se sont saisis de la tribune qui leur a été offerte, pour présenter le degré d’insécurité qui règne en ces lieux.
En effet, ouvert et libre d’accès aux vandales, l’établissement de l’octra a plusieurs fois été le théâtre de scènes abjectes, en témoigne le Directeur de l’école d’Octra I, Olivier MVOMO MBA. «C’est ici où les gens ont trouvé tout cadeau. De l’eau, ça devient un motel, le bureau est cassé presque tous les jours», a-t-il initié, avant de relater une des scènes les plus marquantes à son endroit.
«Pendant le confinement j’ai assisté à un triste film ici, où un monsieur est venu avec sa partenaire. Il se disait qu’il était dans un motel et c’était vraiment digne d’un pornographique américain. J’aurais pu perdre ma vie, mes heureusement que mes deux enfants venaient derrière moi. Dès qu’il m’a aperçu, alors qu’il était entrain de faire l’amour à sa soi-disante copine, il est sorti avec la machette. Disant que j’étais en train de les gêner». Sauvé par ses fils, armés de machettes également, le directeur de l’Octra I a pu faire arrêter les deux individus, qui ont écopé de 6 mois de prison.
Récit d’un autre genre, mais tout aussi grave pourtant, les chefs d’établissements de la SNI I et Il lancent les mêmes cris de détresse. Il en appellent tout autant au renforcement de la sécurité des lieux. «C’est pas la joie ici», a lancé Françoise Paulette MITOUKOU NGOLENE, directrice de l’école de la SNI II. «Les vandales passent leur temps à venir y fumer le chanvre et parfois casser les salles de classe et y prendre des livres des enfants. Ça nous embête un peu. Et les riverains, comme la barrière n’est pas haute, jettent les ordures par dessus, qui atterrissent directement dans l’enceinte de l’école», a-t-elle déploré.
Un quotidien que partage également leur confrère de l’école de la SNI I. Lequel, au même titre que les responsables précités souhaitent disposer de quelques éléments pour assurer la sécurité des infrastructures. Et pourquoi pas dissuader les badauds qui tenteraient de s’y introduire à nouveau, pour y détruire l’investissement consenti par les autorités gouvernementales. Ces derniers en appellent également à la réfection de leurs établissements oubliés depuis belle lurette.