Santé
Égalité des chances: Les gabonais disposent désormais des mêmes ambulances que “celles utilisées par Ali BONGO” (SAMU social)
Ce 7 novembre 2020, c’est par le biais de son coordonnateur général, le Dr Wenceslas YABA, que le SAMU Social gabonais a annoncé mettre gratuitement à la disposition des populations gabonaises vulnérables des ambulances « derniers cris » similaires à ceux du Chef de l’Etat Ali BONGO ONDIMBA. Pour ce dernier, c’est cela même, si ce n’est un début, de la définition qu’il donne au concept de l' »Egalité des chances » que promeut le chef de l’Etat depuis années maintenant. Cependant, bien qu’il faille saluer les efforts du SAMU Social gabonais, une pléthore d’actions restent à mettre en œuvre avant de parler d’égalité des chances en République gabonaise, du moins sur le plan sanitaire.
C’est via son compte Facebook que le coordonnateur général du SAMU Social gabonais, le Dr Wenceslas YABA, a annoncé la mise à disposition d’ambulances de qualité à des populations aux ressources limitées. Cela 24 heures sur 24 et 7jours sur 7 en composant le numéro vert gratuit 1488.
«Mes chers samusocialisé(e)s, au GABON dans notre pays, les démuni(e)s pris en charge GRATUITEMENT par le SAMU SOCIAL gabonais vont désormais avoir les mêmes ambulances que celles utilisées par le Président de la République, son Excellence Ali BONGO ONDIMBA», a indiqué le Dr Wenceslas YABA.
Ainsi, le SAMU Social gabonais semble mettre fin à la pensée populaire qui stipulerait que les ambulances « High-tech » constituent des privilèges réservés aux plus nantis, en tête desquels le chef de l’État.
En rappel, le la structure sanitaire a été créée en 2017 par la volonté du Président de la République Ali BONGO ONDIMBA. A ce jour, plus de 520 000 personnes ont déjà bénéficié des urgences sanitaires sociales de proximité. Néanmoins, nonobstant les avancées réalisées, l’on reste encore assez loin du concept d’égalité des chances que promeut le numéro 1 gabonais.
«L’égalité des chances, c’est le droit de ne pas dépendre exclusivement de la chance ou de la malchance», a dit le philosophe français André COMTE-SPONVILLE , dans son œuvre le « Guide républicain » (2004).
En effet, Ali BONGO dans son discours prononcé le 23 février 2016 à l’Ecole normale supérieure d’enseignement technique (Enset), a dit ceci :
«Il n’est pas tolérable que dans notre pays l’accès aux emplois, aux logements, aux soins de santé, aux richesses et aux opportunités d’affaires repose le plus souvent sur les privilèges d’ordre familiaux ou politiques. (…) Cette injustice est immorale pour les exclus et pénalise notre économie».
En dépit de ce propos plein d’intentions, « Le Programme d’égalité des chances » possède encore un caractère utopique pour bon nombre de gabonais. Car le Gabon accuse encore plusieurs difficultés sur le plan de la santé.
Outre l’insuffisance de main-d’oeuvre qualifiée dans plusieurs spécialités, il y’a aussi entre autres le problème des structures d’accueil, des plateaux techniques performants et de gestion des primes des personnels soignants. Avec la crise sanitaire actuelle, et le fort développement du secteur des cliniques privées, les choses ne s’arrangent guère pour les plus défavorisés. Tant l’accueil et la qualité des soins laissent à désirer.
Et pourtant, l’an dernier, une Taskforce supervisée par le Dr Max LIMOUKOU, ministre de la Santé à l’époque avait été mise en place pour améliorer le système de santé et la protection sociale. A l’heure actuelle cette initiative possède malheureusement un bilan presque fantomatique déplorable, au grand dam des populations.
De plus, la caisse d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) garde une position ambiguë sur les médicaments à prendre en charge ou pas. Il semblerait que le remboursement des médicaments ne soit pas effectif pour certaines maladies ( certains cancers en l’occurrence).
Enfin, « l’égalité des chances » désignant les mêmes opportunités pour chaque individu indépendamment de leur origine, ethnie,genre ou classe sociale, la seule mise à disposition d’ambulances de qualité ne suffit pas à garantir cette dernière. Nous saluons certes les efforts du SAMU Social, cependant une multitude d’avancées restent à fournir afin d’atteindre l’idéal du Chef de l’Etat Ali BONGO ONDIMBA.