Société/Environnement
Gabon /Rentrée scolaire: Les parents d’élèves tourmentés par la hausse des coûts de Transport
A l’arrivée de la pandémie du nouveau coronavirus sur le territoire gabonais en mars dernier, les autorités ont effectué plusieurs mesures restrictives, notamment dans le domaine des transports urbains avec la limitation du nombre d’usagers dans les taxis. Cependant depuis quelques semaines, une enquête de « l’Union« , nous révèle une hausse démesurée des coûts liés aux Transports à Libreville, et dans les communes environnantes. Le phénomène devient d’autant plus inquiétant car à quelques jours de la rentrée scolaire ce 9 novembre 2020, de nombreux parents d’élèves ne savent pas s’ils pourront suivre le rythme infernal édicté par les transporteurs.
En effet, actuellement dans la capitale gabonaise pour parcourir la plus petite distance, il faut dépenser au minimum la somme de 200 francs CFA, au lieu de la moitié usuellement. De même dans plusieurs quartiers de Libreville, des trajets taxés habituellement par les transporteurs à 200 francs, ont été multipliés par 2 soit 400 francs CFA. Dans la même logique, pas moins de 1500 francs sont nécessaires pour prendre une course et arriver à destination. Du côté des parents d’élèves l’anxiété devient grandissante car le coût du déplacement d’un apprenant revient à effectuer un investissement colossal.
«Je ne sais pas comment je m’y prendrai pour assurer le transport de mes deux enfants qui apprennent si loin aux Léon MBA et MANDELA avec ces coûts de Transport fixés à tue-tête par les taxis et clandos», dixit une fonctionnaire de la santé résidant au quartier Awoungou de la Commune d’Owendo.
En ce qui concerne les transporteurs, l’anathème doit être jeté sur l’austérité des mesures restrictives des pouvoirs publics.
«L’augmentation des tarifs est due à l’obligation faite par le gouvernement de la réduction du nombre de places dans les taxis […] Nous tournons à perte», fustigent les transporteurs.
Enfin, ces derniers dénoncent les multiples contrôles intempestifs des forces de l’ordre. Où ils se retrouvent contraints en toute illégalité de « saluer le képi » pour éviter la saisie du véhicule disent-ils.
Alors que la date du 9 novembre 2020 approche à grands pas, c’est un climat très anxiogène qui entoure désormais le système éducatif gabonais. Entre la limitation du nombre d’élèves par classe, le calendrier scolaire annuel et les conditions de transport des apprenants, plusieurs incertitudes demeurent.
Nous y reviendrons.