Inspiration
Gabon: Joséphine MALEHOU, une quadragénaire fabricante de parpaings
C’est l’histoire inspirante de Joséphine MALEHOU, la quarantaine, qui s’est lancée dans le secteur de la briqueterie, en désespoir de cause pour nourrir sa progéniture. Son histoire a été révélée par la chaîne nationale d’informations “Gabon 1ère”, il y a quelques jours, comme un exemple de détermination parmi la gente féminine.
«Il n’y a pas de sot métier», dit le proverbe. Mais il est encore plus vrai qu’au XXIe siècle, hommes et femmes sont plus que jamais capables de marcher sur un pied d’égalité, pour peu que le courage et la détermination conduisent l’esprit. En témoigne l’exemple de Joséphine MALEHOU, une compatriote de 40 ans, exerçant le métier de briquetier.
Elle est une véritable curiosité dans ce secteur qui demeure encore aujourd’hui dominé par les hommes. Car, il faut le reconnaître, la pratique du métier demande force physique et endurance. Mais c’est bien peu de choses pour cette quarantenaire, mère de famille et célibataire .
«J’avais du mal à payer l’école de mes enfants. J’avais du mal à nourrir mes enfants», a-t-elle confié au micro de “Gabon 1ère”. Gagné par le désespoir, et ne pouvant compter que sur elle-même, elle se résout à commencer la fabrication de parpaings. C’est ainsi qu’elle sollicite le soutien financier de sa grande sœur pour acheter du sable et du ciment afin de se lancer. «J’ai acheté le ciment, le sable, le gravillon. Et j’ai commencé, un sac, deux sacs, trois sacs… au fur et à mesure», a-t-elle encore raconté.
Face à l’engagement résolu de cette compatriote, son entourage a été pris de fierté et d’admiration, à commencer par sa grande sœur, qui n’a d’ailleurs pas manqué de faire la promotion des œuvres de sa cadette. «C’est de la brique de bonne qualité. Beaucoup ont eu à la tester. Et ils sont fiers. La preuve, elle a beaucoup de commandes», a indiqué Chantal MALEHOU, son aînée.
Au final, l’histoire de Joséphine MALEHOU a cela d’admirable non pas tant pour le métier qu’elle a choisi d’exercer mais bien pour la mentalité dont elle fait preuve au quotidien pour s’en sortir. Une mentalité à toute épreuve et un esprit combatif qui la poussent tous les jours à se battre pour gagner sa vie «au lieu d’attendre la fin du mois l’argent d’un homme». C’est avant tout son message à l’endroit de ses sœurs gabonaises: «Dieu a dit de manger à la sueur de son front», a-t-elle conclu. Espérons que son exemple et son message en inspireront plus d’une, dans une société où la facilité est devenue la norme.