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D’après l’ONU, l’Afrique est le dépotoir des véhicules que les Européens, Américains et Japonais ne veulent plus

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Le 26 octobre dernier, un rapport du Programme des nations-unies pour l’environnement (PNUE), a indiqué que la moitié des véhicules d’occasion vendus par l’Europe, le Japon et les États-Unis (USA), sont achetés en Afrique. Soit 40% de 14 millions de voitures de « seconde main » exportés dans le monde. Ce qui constitue un véritable danger sanitaire et écologique tant ces automobiles sont considérées comme polluantes, dangereuses et vieillissantes pour la circulation.

Ainsi, une bonne partie du continent noir serait devenue la « décharge » de plusieurs véhicules impropres à la circulation dans les pays de l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE).

La plupart de ces véhicules déversent des nuages toxiques dans l’espace aérien continental, et augmentent le taux de gaz à effet de serre. Les pays les plus affectés par le phénomène sont très souvent des pays pauvres, ou ne possédant pas un cadre juridique assez coercitif pour réprimer l’importation de ces automobiles. Parmi les Etats les plus affectés l’on retrouve le Nigeria, la Libye, la Tanzanie, la Guinée, le Ghana, et la Gambie.

Du côté du PNUE, la recrudescence de cette pratique est de la responsabilité des exportateurs et des importateurs.

«Les pays développés doivent cesser d’exporter des véhicules qui ne sont plus autorisés à rouler dans leurs propres pays et les pays en développement doivent fixer des normes», a indiqué Inger ANDERSEN, la Directrice exécutive du PNUE, à nos confrères du journal « Le Monde« .

Afin d’y remédier, plusieurs pays d’Afrique ont pris des mesures. Le Gabon, le Tchad, la Côte d’Ivoire ont par exemple interdit l’importation des véhicules de plus de 3 ans. Au Maroc, la limite a été fixée à 5 ans.

Enfin, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CÉDÉAO), compte interdire à partir de janvier 2021 les véhicules qui ne respecteraient pas les normes de pollution européennes EURO 4.

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