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Gabon /Dette fictive: D’après le Nku’u, « BLA aurait négocié 15% de rétrocommissions auprès des entreprises pour accélérer leur remboursement”

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En 2018, dans le cadre de négociations pour le remboursement de la dette intérieure, l’entourage de Brice Laccruche ALIHANGA (BLA), ancien Directeur de Cabinet d’Ali BONGO ONDIMBA, aurait approché plusieurs entreprises créditrices, afin de négocier l’accélération de la créance. L’opération moyennant une rétrocommission de 15% de ladite dette. C’est ce qu’aurait confié une source anonyme, auditée récemment par la Taskforce de la Présidence de la République.

L’entité du Palais de la Rénovation, dont les travaux ont débuté le 8 septembre 2020, auraient permis à ce jour de faire annuler plus de 300 milliards FCFA de dette due aux entreprises, soustraites aujourd’hui de la dette initialement chiffrée à 750 milliards FCFA. Selon des sources dignes de foi, la Taskforce présidentielle s’assurerait de l’existence des livrables et procède à des vérifications sur site, contrairement aux audits classiques qui reposeraient sur la vérification de la “paperasserie”. Une méthode apparemment à succès qui aurait permis de percer à jour, une vaste manœuvre d’escroquerie impliquant plusieurs entreprises privées.

Pis, l’implication supposée d’anciens hauts commis de l’Etat dans cette tentative d’escroquerie organisée, en association de malfaiteurs avec des entreprises peu scrupuleuses, pourrait démontrer l’ampleur de l’entourloupe. En effet, à en croire l’hebdomadaire “Nku‘u Le Messager”, l’un des responsables audités a déclaré avoir été approché à l’époque (en 2018, ndlr) par des proches de l’ex Directeur de Cabinet de la Présidence pour « accélérer son processus de remboursement ». Pour cela, il suffisait de reverser une commission de 15% sur le montant de la supposée dette. Cette pratique représenterait ainsi des rétrocommissions d’environ 24 milliards de FCFA sur l’ensemble de l’opération.

Des révélations, si elles s’avèrent, pourraient déclencher une nouvelle opération anti-corruption pour mettre aux arrêts les personnes impliquées. D’autant plus qu’ils s’agirait d’anciens responsables de l’Etat, au moment où Ali BONGO ONDIMBA a réaffirmé sa volonté d’appliquer une « tolérance zéro » vis-à-vis de la corruption au sein de l’appareil étatique. En attendant, toujours selon nos confrères, l’Etat se préparerait à engager des poursuites judiciaire contre les entreprises indélicates.

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