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Gabon: Ces actes qui marquent la fin de l’impunité

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Au regard de la tournure que la justice gabonaise a pris ces dernières années, avec les arrestations spectaculaires et successives de personnalités publiques réputées proches du président gabonais, Ali BONGO ONDIMBA, sommes-nous entrés dans une ère où les autorités gouvernantes ne sont plus à l’abri des poursuites judiciaires ?

Ces derniers jours, l’actualité a été dominée par les nouvelles de la convocation, l’interpellation puis l’incarcération du Maire de Libreville, Léandre NZUE. Le commun des gabonais a vraisemblablement eu du mal à appréhender cette actualité, du fait de la stature et de la fonction de l’intéressé, qui clamait haut et fort sa fidélité et sa loyauté à Ali BONGO ONDIMBA.

Seulement, c’est justement cette attribution et réputation qui s’avèrent de plus en plus problématique pour ceux qui la revendiquent haut et fort, si l’on s’en tient à la tendance de ces dernières années. En effet, de fil en aiguille, des opérations successives visant à s’attaquer à la corruption endémique du pays ont abouti à l’incarcération de plusieurs proches du Chef de l’Exécutif.

L’on a à cet effet encore en mémoire l’opération dénommée “Scorpion”, qui a causé une véritable onde de choc dans le paysage politique national, avec l’arrestation fracassante de plusieurs hauts commis de l’Etat. Avant celle-ci, deux opérations, baptisées “Mamba”, ont conduit à l’arrestation de nombreux collaborateurs du locataire du Palais de la Rénovation de Libreville.

Comme quoi, l’impression que le citoyen lambda a, au sortir de la mise aux arrêts de Léandre NZUE et de sa garde rapprochée, c’est que être un fidèle d’Ali BONGO ONDIMBA ne confère plus à ce jour, un statut de justiciable d’exception. Pour preuve, la cascade d’arrestations de ces derniers jours et les précédentes, témoigne d’une volonté définitivement ferme du sommet de l’Etat de véritablement lutter contre la corruption et de promouvoir la bonne gestion des deniers publics. D’autant que sur 6 personnes interpellées, 3 ont été relâchées, pour défaut de preuves.

Désormais, les personnes investies d’une autorité publique doivent faire montre d’exemplarité et travailler à l’amélioration des conditions de vie des populations. Sur ce point, les autorités gabonaises semblent affirmer depuis des années, leur volonté de rompre avec des pratiques d’un autre âge qui ont longtemps miné considérablement le développement du pays.

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