Éducation
Gabon : De 2019 à 2020, le taux de variation d’admission au 1er tour du BAC générale est de -3,47%
Ce mercredi 2 septembre 2020, la Direction générale des examens et concours (DGEC) a rendu publique les résultats du baccalauréat session 2020-2021. Sur 24 992 candidats au BAC général, ce sont 6 389 élèves qui l’ont obtenu d’office soit 25,9 % au premier tour cette année. Un pourcentage relativement identique à celui de l’année précédente soit 25 % durant laquelle 23 182 élèves y étaient inscrits.
En dépit de quelques tractations liées à la publication des résultats dans les canaux appropriés, les 24 992 élèves inscrits au Baccalauréat général session 2020-2021 ont pu en fin de journée se situer sur leur sort. Ainsi, 6 389 d’entre eux ont vu inscrits leurs noms au tableau d’admis d’office et 7 425 vont devoir encore concourir pour définitivement sceller leur destin.
Malgré une année mitigée, marquée par l’apparition du Coronavirus qui a vu certains pays déclarer année blanche, le Gabon par l’entremise de son ministère de l’Éducation nationale et de la Direction générale des examens et concours a tenu à organiser l’examen baccalauréat, ce diplôme qui donne accès au monde universitaire. Pour cette année scolaire, le nombre des inscrits est en hausse de seulement 1000 élèves en plus que la précédente avec 1 567 exclus pour falsifications des bulletins de notes.
En effet, avec un nombre d’inscrits toujours aussi élevé, en deux années successive, le taux de réussite au premier tour reste relativement négatif soit -3,47 %. Pour cette année, ce taux faible de réussite au premier tour peut s’expliquer avec l’interruption 4 mois durant des cours sur tout l’étendu du territoire nationale causée par le COVID-19. Quid de l’année précédente au cours de laquelle aucune interruption majeure n’avait été enregistrée et voyait 6 617 inscrits échouer au premier tour contre seulement 5 697 seulement admis d’office ?
La véritable raison de ces résultats en deçà des attentes de la communauté nationale et des apprenants est sans doute la perte progressive de la qualité du système éducatif gabonais. Celui-ci est caractérisé par des grèves à répétition (empêchant aux enseignants d’achever les programmes), l’absence infrastructures (les effectifs pléthoriques sont une véritable raison de l’échec scolaire), sans négliger l’improductivité des réformes engagées dans les programmes et les méthodes d’enseignement. L’ensemble de ces facteurs fait en sorte que la majorité des candidats présente de nombreuses lacunes et des insuffisances d’où cette constatation amère qui est faite à chaque proclamation du premier tour du baccalauréat au Gabon.
Carel OKAYE
