Gabosep, peuplée par des corps abandonnés depuis 2 ans

Le 1er septembre 2020, c’est au travers d’un communiqué que la Société gabonaise des sépultures (Gabosep), a invité les familles à récupérer les dépouilles de leurs proches, abandonnés depuis 2 ans pour certains. Ce phénomène inédit a eu pour conséquence la saturation des chambres froides de l’entreprise. La structure a indiqué également que si les parents concernés ne se présentaient pas, les corps seront enterrés au sein d’une fosse commune.

En effet, au risque de les voir inhumés dans une fosse commune, les parents des dépouilles abandonnés possèdent un délai de 10 jours pour les récupérer. D’après « Gabon review« , 29 dépouilles sont concernées par la situation dont 19 de sexe féminin et 10 de sexe masculin. S’il est vrai qu’un grand nombre de corps a été admis au cours de l’année 2020, plusieurs défunts ont été recueillis en 2018 et 2019.

«Les morts que nous accueillons nous sont en général déposés par les familles. À côtés de ceux-ci, nous avons aussi des indigents, autrement dit des corps sans vie retrouvés dans les rues de Libreville tels que des malades mentaux et autres personnes dépourvues de ressources», a indiqué la direction de Gabosep, déplorant la démission des parents.

De nombreuses familles, sont ainsi impliquées dans un phénomène d’abandon qui fragilise le fonctionnement de la maison des sépultures.

«Quand vient le moment de lancer la procédure de retrait […], les parents dont les noms sont pourtant enregistrés se rétractent. Quand nous tenons à les avoir au téléphone, ils deviennent injoignables», a regretté la direction de la société.

Excédée par la situation, la Gabosep ne va plus désormais conserver ces dépouilles. Elle a accordé un délai de dix jours aux familles pour se rapprocher de ses services en vue d’engager une procédure de retrait des corps pour les inhumer dignement. Passé ce délai, la société va les enterrer à titre d’indigents dans une fosse commune.