Gabon / Covid-19 : Jessye ELLA EKOGHA fait le point sur la situation sanitaire et le déconfinement “progressif”

Ce mardi 18 août 2020, le porte-parole de la Présidence de la République, Jessye ELLA EKOGHA est revenu sur le discours à la nation, prononcé par Ali BONGO ONDIMBA, le 16 août dernier, lors d’une communication en direct sur Facebook. Interrogé sur la situation sanitaire, qui irrite les populations toujours en confinement, il a rappelé les efforts consentis par le gouvernement depuis l’arrivée de la Covid-19 au Gabon, pour protéger de façon efficace le plus grand nombre de la population. Dont les détails de son allocution, ci dessous. 

« Le Gabon a, dès le déclenchement de l’épidémie sur son territoire, appliqué le principe de précaution, c’est à dire de protection des populations. Allié aux efforts fournis jusqu’à présent, ce principe a permis au Gabon de parvenir aux résultats que l’on connaît en matière de lutte contre la Covid-19 (…) 

Si l’on compare le Gabon avec d’autres pays du monde, du continent et de la sous-région, le taux de létalité, c’est à dire de mortalité dû au virus y est beaucoup plus faible et le nombre de tests, par tête d’habitant, beaucoup plus élevé. 

Ces performances ont été rendues possibles grâce à la modernisation des infrastructures de santé, à des efforts financiers inédits, parce qu’on a investi massivement dans du matériel est des installations, comme le Laboratoire Pr Daniel Gahouma ou l’Hôpital spécialisé Covid-19.

Il y a eu une prise en charge intégrale des patients touchés par le virus. C’est inédit et quasiment sans équivalent partout ailleurs en Afrique. Exemple, quelqu’un touché par la Covid-19 a besoin de médicaments. L’ordonnance coûte en moyenne 50 000 francs CFA. Si vous prenez le nombre de personnes qui ont été guéries et que vous multiplié par 50 000 FCFA, ça fait des milliards de francs au final dépensés. 

Idem pour les tests PCR (test de diagnostic moléculaire permettant de savoir si le patient a, à un moment donné, contracté le virus et est donc immunisé, NDLR). Le Gabon est aujourd’hui le pays qui, par tête d’habitant, teste le plus sa population. Plus de 100 000 personnes ont déjà été testées. Or, un test en moyenne coûte 100 000 francs CFA. Et ceux-ci sont intégralement pris en charge par l’Etat. Au final, des dizaines de milliards de FCFA supplémentaires ont été déboursés (…).

C’est aujourd’hui ce même principe de précaution, en vigueur lors du confinement, qui est appliqué à l’occasion du déconfinement. Celui-ci est progressif. Des discussions sont en cours pour pouvoir rouvrir les restaurants, les bars, les lieux de culte, arrêter le couvre-feu. Notre volonté est de s’assurer que lorsque l’on rouvre, on ne met pas en danger les populations qui, jusqu’à présent, ont consenti beaucoup d’efforts et de sacrifices. Cela suppose la mise en place de protocoles stricts. Car le Gabon, comme n’importe quel autre pays, ne peut s’offrir le luxe de confiner à nouveau la population comme il l’a fait, à raison en mars dernier. »