Éducation
Gabon /Trafic de bulletins : les élèves fraudeurs épargnés des poursuites judiciaires
En visite de terrain dans les établissements scolaires de Gamba, dans la province de l’Ogooué Maritime, le ministre de l’Education nationale, Patrick MOUGUIAMA DAOUDA a fait savoir qu’il a déjà fait preuve de clémence en choisissant de ne pas poursuivre en justice les élèves qui se sont rendus coupables de faux et usage de faux, mais maintient l’interdiction pour ces derniers, de passer l’examen du baccalauréat, qui se tiendra le 20 août prochain.
Il ne fera pas machine arrière sur sa décision de retirer du baccalauréat session 2020, tous les élèves tricheurs. En revanche, les fraudeurs ne risquent aucune poursuite judiciaire. C’est ce qui résume en substance, l’action du ministre de l’Education nationale, vis-à-vis du scandale du trafic de bulletins à grande échelle qui a mis au jour des élèves et des responsables d’établissement coupables de délits de faux et usage de faux.
Au même moment, un certain nombre d’élèves exclus du baccalauréat session 2020, ont imploré l’indulgence de la tutelle afin d’être réhabilités, tandis que d’autres ont observé des mouvements d’humeur pour revendiquer la levée de leur exclusion. Deux démarches que Patrick MOUGUIAMA DAOUDA a du mal à comprendre.
«Nous sommes dans l’examen des recours. Je peux déplorer que certains élèves n’aient pas suivi cette procédure. Et sont passés tout de suite à la demande d’indulgence. Il faut bien savoir que quand ils demandent d’être clément, je l’ai été. Puisque je n’ai pas envisagé contrairement à ce qui m’a été proposé de poursuivre les enfants au pénal puisqu’il y a des faits de faux et usage de faux», a déclaré le ministre, selon ce que rapporte “Medias241”.
Comme quoi, pour la tutelle, l’essentiel était d’infliger en priorité des sanctions pédagogiques qui permettent aux élèves de comprendre que «pour réussir dans la scolarité, il ne faut pas tricher».
