Gabon: Pour le Pr ONDO OSSA, « le Gabon aurait été plus corrompu sous Jean PING, à cause de son entourage »

De passage ce 17 août 2020 à la matinale de “Radio France internationale” (RFI), l’ancien ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, Albert ONDO OSSA a estimé que la corruption au Gabon sous la gestion de Jean PING aurait pu être pire, que ce qu’il en est actuellement, «au regard tout simplement de son entourage».

Alors qu’Ali BONGO ONDIMBA adressait le 16 août un discours à la Nation, dressant le bilan partiel des 10 dernières années, en prélude de la célébration des 60 ans l’indépendance, ce matin le professeur agrégé d’économie à l’Université Omar Bongo (UOB) a dressé une analyse sur l’ampleur de la corruption au Gabon, dans l’hypothèse où Jean PING serait passé aux affaires 4 années plus tôt, lors des dernières échéances présidentielles. Il n’aurait pas arrangé les choses, selon lui. 

«Entre deux maux, il faut trouver le moindre. Et [Jean Ping] s’est trouvé au bon moment, à la bonne position. À partir de ce moment-là, il a été voté. Mais pour préjuger si véritablement ce changement allait amener moins de corruption, je n’en suis pas sûr, au regard tout simplement de son entourage. Grosso modo, ce sont les anciens hiérarques du Parti démocratique gabonais, ceux-là même qui sont la cause de la détérioration de notre pays, qui se sont retrouvés autour de Jean Ping», explique Albert ONDO OSSA, par ailleurs ancien candidat à la présidentielle de 2009. 

Si les chiffres de plusieurs organismes internationaux témoignent de ce que la corruption a atteint une hausse inquiétante, depuis l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir, ce n’est pas Jean PING qui pourrait renverser la tendance. Car, il a lui-même, dans le cadre de l’exercice de ses fonctions antérieures, piocher dans les caisses de l’État, pour constituer son «trésor de guerre».