Politique
An 60 Gabon/ Discours à la Nation d’Ali BONGO: un pont entre histoire et avenir
Le Gabon s’apprête à célébrer le 60ème anniversaire de son accession à l’indépendance. Un événement d’envergure qui va être malheureusement réduit au service minimum du fait de la crise engendrée par la pandémie de Covid-19, à laquelle le pays a dû faire face. C’est dans ce contexte inédit et exceptionnel qu’Ali BONGO a prononcé son habituelle adresse à la nation ce dimanche 16 août 2020, un mois presque jour pour jour après la nomination de la première femme Premier Ministre et de la nouvelle équipe gouvernementale.
Alors que les traditionnelles festivités liées à la célébration de l’indépendance du pays ont été drastiquement réduites au minimum, lorsqu’elles n’ont pas été purement et simplement annulées, le discours à la nation a lui, été maintenu. Naturellement, le chef de l’Exécutif, qui a dirigé courageusement le pays à travers la crise du COVID-19, continue à faire témoignage de son leadership en prenant la parole face au peuple, qui a subi de plein fouet les affres de ladite crise.
Ce discours a été l’occasion de faire le lien entre le passé, à savoir la crise que le pays vient de traverser, le présent, c’est-à-dire la relance économique et l’avenir, qui s’annonce sous de bons auspices au vu de la démonstration de résilience et de solidité du Gabon, champion d’Afrique de la riposte contre le Covid-19, en témoigne que le pays est l’un de ceux en Afrique qui, par tête d’habitant, testent le plus sa population (près de 100 000 tests déjà effectués, soit 6 % de la population). Le Gabon est aussi l’un des pays où la prise en charge de la population est la plus efficace comme le montre le taux de létalité (c’est-à-dire le taux de mortalité dû au Covid-19), l’un des plus faibles du continent.
Cette résilience face à l’adversité et face à l’urgence sanitaire, qui a permis au pays de tenir ferme au plus fort de la crise, Ali BONGO veut la transposer à l’urgence économique, priorité absolue. Pour cela, il faudra évidemment renforcer l’économie pour la rendre plus créatrice d’emplois, moins dépendante de quelques matières premières, moins dépendante également des importations. Défis dont le chef de l’Exécutif a pleinement conscience et sur lesquels il a décidé d’axer les politiques publiques futures.
Somme toute, il est certain que son discours à la nation a résolument rappelé aux uns et aux autres qu’en 60 années d’indépendance, il y a énormément de choses pour lesquelles le peuple peut être fier, à commencer par celle d’appartenir à cette patrie, le Gabon. Beaucoup de chemin a été fait mais beaucoup reste encore à faire. Les priorités sont claires : l’emploi, la santé, l’éducation, les infrastructures, l’eau et l’électricité mais aussi la réforme de l’Etat.
Au final, la parole du Chef Suprême des Armées a également remémoré l’essentiel aux compatriotes : veiller jalousement à préserver la concorde entre Gabonais. C’est elle qui nous permet, en dépit des divergences ponctuelles, de se retrouver sur l’essentiel et de vivre unis, en paix. Les leçons tirées du passé doivent permettre de mieux aborder l’avenir, car «un peuple qui oublie son passé n’a pas d’avenir», a dit Winston Churchill. Ali BONGO sait pertinemment que l’avenir des Gabonais et Gabonaises se trouve entre ses mains, et nul doute qu’il saura travailler à se montrer digne des espoirs que le peuples nourrit en ces temps incertains.