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Les femmes gabonaises sont les moins fécondes de la sous-région

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Depuis 1982, le taux de fécondité du Gabon est le plus bas d’Afrique Centrale selon un rapport de la Banque mondiale. De cette période jusqu’à aujourd’hui, il n’a jamais dépassé les 5%. Cette situation explique clairement la faible population dudit pays qui a atteint récemment les 2 millions d’habitants. Si les causes de cette donnée peuvent être multiples, néanmoins les femmes âgées gabonaises de 15 à 35 ans, restent loin des performances de leurs homologues régionales.

En effet, après l’année 1995, le taux de fécondité au Gabon n’a plus jamais atteint les 5%. « Gabon review » rappelle qu’en 2017, il s’est établit à 4%, derrière celui de la République démocratique du Congo (6%), du Tchad (5,8%), de la Centrafrique (4,8%), du Cameroun et de la Guinée équatoriale (4,6%), du Congo (4,5%) et de Sao Tomé-et-Principe (4,4%).

Toutefois, au Gabon, les femmes issues de la province de l’Ogooué-Ivindo seraient les plus fécondes. Et, suivant les conclusions du Recensement général de la population et des logements (RGPL) de 2013 de l’analyste économiste Mays MOUISSI, ‹‹chaque femme établie dans cette province aurait 7,2 enfants» a-t-il indiqué.

Celui-ci a également indiqué que l’Ogooué-Lolo s’est situé à la seconde place avec, en moyenne 6,2 enfants par femme, suivi de la Nyanga, le Woleu Ntem et la Ngounié où le nombre d’enfants par femme oscillerait entre 5,4 et 5,6. Le Haut-Ogooué et le Moyen-Ogooué quant à eux auraient un Indice synthétique de fécondité (ISF) de 4,8 et 4,7 enfants par femme. «Ces ratios restent cependant supérieurs à ceux qui auraient été mesurés dans l’Ogooué-Maritime et l’Estuaire, respectivement 4,1 et 3,5 enfants par femme» a-il spécifié en concluant.

D’après plusieurs indicateurs du programme des Nations-Unies pour le développement et la Banque mondiale, 2 raisons amplifient ce taux de fécondité bas. D’une part la recrudescence des mesures contraceptives, souvent cause de stérilité secondaire, d’autre part le fort taux d’alphabétisation des femmes entre 15 et 24 ans enregistré ces dernières années dans le pays. Il a été évalué en 2018 selon la Banque mondiale à 91%.

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