Economie
Gabon/ Covid-19: Le gouvernement y voit une opportunité pour de meilleures perspectives
La pandémie de Coronavirus qui sévit sur l’ensemble du territoire gabonais depuis mars 2020, n’offre pas uniquement des conséquences négatives tel que le désigne la récession économique actuelle. Pour les autorités, s’il est vrai que la covid-19 met en exergue des faiblesses structurelles de l’activité économique, il en découle néanmoins, l’opportunité d’implémenter une gouvernance budgétaire capable de relancer le processus de croissance.
Actuellement, il convient de mentionner que la situation sanitaire délétère a de nouveau mis en relief des déficiences de l’économie gabonaise. D’après « Conjonctures économiques« , l’importante dépendance à l’exploitation des matières premières et des importations des produits manufacturés fragilisent le tissu socio-économique. Renforçant ainsi une gestion calamiteuse de la dépense publique, et la recrudescence d’une couche de la population à faibles revenus.
Néanmoins, «les contraintes actuelles des finances, nées de la crise sanitaire, ne doivent pas éluder certaines aspérités de la politique budgétaire, d’origine plus profonde et structurelle» a déclaré Sosthène OSSOUNGOU NDIBANGOYE, ministre du Budget et des Comptes publics. Il s’agit notamment de la diminution des investissements sur ressources propres. Soit, 1.046,6 milliards de FCFA en 2013 (77,9% du total des investissements) à 113,7 milliards FCFA (37,9%) en 2020.
A cela s’ajoute, l’abandon de nombreux projets déprogrammés faute de crédits ou de paiements, de même que l’inscription au budget de projets sans études préalables.
En définitive, bien qu’elle soit engluée dans un « goulot d’étranglement » en raison de la Coronavirus, l’économie gabonaise pourrait se relever de façon structurelle si la gestion budgétaire venait à être correctement effectuée par le gouvernement. Reste à savoir si le processus de diversification de l’activité économique sera amplifié, car le niveau d’endettement extérieure de l’économie gabonaise offre pour l’heure des perspectives inquiétantes.