Economie
Covid-19: le monde connaît sa plus forte récession économique depuis
80 ans d’après la Banque Mondiale
D’après ses ‹‹ Perspectives économiques mondiales » publiées fin juillet 2020, l’institution de Bretton Woods susmentionnée a annoncé une chute de la croissance planétaire à hauteur de 5,2%. Une situation inédite comparable à celle de la crise économique post Seconde Guerre mondiale à la fin des années 40, où les appareils productifs et la demande globale étaient fragilisés par des destructions liés au conflit. Le nouveau coronavirus marque ainsi un véritable coup d’arrêt à la croissance planétaire.
En effet, en raison des perturbations ayant affecté l’offre globale, ainsi que les demandes intérieures, les économies des pays devraient décliner de 7% pour le compte de cette année 2020. D’après « Financial Afrik », les économies émergentes devrait subir une première contraction en 60 ans. Soit une baisse de leur produit intérieur brut (PIB) évaluée à 2,5%. Il convient tout de même de spécifier que, si la pandémie est endiguée avant la période de la fin d’année, Un rebond mondial de la croissance serait à prévoir. Soit +4,2% en 2021.
Néanmoins, quelques incertitudes sont à relever. Car si la durée de propagation de la covid-19 est plus longue, un désordre financier sur le marché des emprunts obligataires et un affaiblissement des chaînes d’approvisionnement du commerce mondial sont à prévoir. Ainsi, pour les pays en voie de développement possédant des systèmes de santé défaillants, une accumulation de dettes sans précédent viendrait rendre utopique les perspectives de développement qu’ils s’étaient assignés avant la crise. Pour ces pays, le renforcement du système de santé devient une question de survie.
En définitive, malgré les risques aggravés de détérioration de l’économie mondiale, force est de notifier que la gestion de la pandémie, par certains états (tels que ceux de scandinavie) , donne un espoir quant à la relance de l’activité économique. La BM a également tenu à rappeler que les enseignements tirés de la covid-19, permettront aux états de remettre à l’ordre du jour des pans éssentiels, qui étaient jusque là négligés (santé et éducation). Pour les pays en voie de développement, apparaît plus que jamais la nécessité d’intensifier les processus d’intégration, ainsi que la diversification de leur appareil productif, trop dépendant des matières premières.