Santé

Gabon /trafic d’ordonnances: Le Symefoga réfute les accusations de fraude de la CNAMGS

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Au début du mois de juillet 2020, la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) a indiqué que le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) est «le premier service hospitalier coupable d’irrégularités notoires sur les ordonnances». Cependant, le président du Syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon (Symefoga), le Dr Adrien MOUGOUGOU y voit une manœuvre de manipulation devant permettre à la CNAMGS de «punir» des patients et les éloigner du CHUL.

En effet, dans l’optique d’aider les gabonais économiquement faibles (GEF), le chef de l’Etat, Ali BONGO ONDIMBA a mis en place un fonds personnel de 2,1 milliards de francs CFA. Ce dernier devrait être effectif jusqu’au mois de septembre prochain. Il y a 2 semaines, la CNAMGS a publié un rapport remettant en cause la gestion de ce fonds de la part du CHUL, en ce qui concerne la prescription d’ordonnances. Des accusations soutenues par la direction générale du CHUL qui a notamment dénoncé ces mauvaises pratiques.

«Ce constat est particulièrement gênant et accablant pour le CHUL […] la prescription est un acte exclusivement réservé aux médecins assermentés et non aux externes», s’était insurgé le Dr Marie-Thérèse VANE ép. NDONG OBIANG aux directeurs, chefs de départements, chefs de service et aux médecins dudit établissement, dans une note datée du 3 juillet 2020.

Toutefois, d’après nos confrères du journal « La Loupe« , Adrien MOUGOUGOU a réfuté le rapport susmentionné au cours d’un entretien effectué avec nos confrères précités. «Au CHUL, il y a plusieurs catégories de prescripteurs […] Or pour la CNAMGS, il serait judicieux que les ordonnances soient faites uniquement par les spécialistes. Chose qui semble impossible. » a-t-il déclaré. Et de conclure ‹‹ Nous pensons qu’ils veulent plutôt punir les malades qu’ils veulent éloigner de nous. »

Dans un contexte difficile lié à la pandémie du nouveau coronavirus, cette déclaration vient davantage obscurcir un secteur sanitaire ménacé par une grève de grande envergure, et de multiples difficultés provenant du fonctionnement des services hospitaliers.

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