Société/Environnement
Gabon: violents heurts entre gardes du corps du ministre MASSASSA et syndicalistes des Mines
La scène a eu lieu ce 2 juillet 2020 au siège du Ministère des Mines, entre les aides de camp du ministre Vincent de Paul MASSASSA et les membres du Syndicat des professionnels des mines (Sypromines). Ces derniers, observant un mouvement d’humeur, ont tenté de rencontrer le ministre pour lui faire entendre des revendications, chose qu’il a dédaigné, mettant ainsi le feu aux poudres séance tenante.
La coupe a littéralement débordé au Ministère des Mines. Nos confrères de “Gabonreview” rapportent un affrontement entre la garde personnelle du ministre de tutelle, et les syndiqués. L’incident serait consécutif à la démarche entamée par les agents de la Direction générale de mines (DGM) et de la Géologie pour rencontrer le ministre afin de poser le problème de la non-prise en compte, depuis 12 mois, de leur cahier des charges.
Il semblerait que, face aux partenaires sociaux, Vincent de Paul MASSASSA ait choisi de réagir par la manière forte. Non seulement a-t-il refusé de les recevoir, mais il a également envoyé trois de ses gardes du corps repousser manu militari, les membres du syndicat, qui étaient à l’entrée du ministère. Toujours selon “Gabonreview”, s’ensuivit alors de chaudes empoignades ayant duré près d’un quart d’heure, se soldant notamment par des hématomes et blessures, pour le président du Sypromines, Thierry ENGONE ALLOGHO.
Selon ce dernier, leurs revendications portent sur deux points. Le premier est lié au paiement des primes issues de la quote-part de la production minière au Gabon. « Estimée à 5% de la redevance minière proportionnelle (RMP), Cette RMP a généré près de 600 milliards de francs CFA de bénéfice net annuel selon les chiffres produits par Comilog en 2019 », a-t-il expliqué.
Le deuxième point de revendications est lié à la prise en charge de l’assurance maladie des agents par Ascoma. Ayant constaté un mutisme du ministre sur ces revendications, en dépit des nombreuses correspondances de rappel, les membres du Sypromines ont entrepris, à la suite d’une assemblée générale, de rencontrer le ministre pour en en savoir plus. Ce qui a donc mené à l’incident du jour.
Joints par nos confrères pour donner leur version des faits, le secrétaire général du ministère comme le Directeur général des Mines n’ont pas voulu se prononcer sur cet incident.