Economie
Gabon / Dette intérieure: 4,8 milliards de FCFA pour 216 PME
La loi de finances rectificative de juin 2020 livre davantage son lot d’externalités positives. Ainsi, dans le but de recrédibiliser la parole de l’Etat, les autorités se sont engagées à s’acquitter de la dette intérieure contractée auprès de 216 petites et moyennes entreprises (PME) locales. Conformément à cette logique, les pouvoirs publics annoncent qu’il s’agit d’une première phase qui sera poursuivie au cours des prochains mois. Malgré la covid-19, L’Etat ambitionne de s’astreindre à de bons rapports avec les opérateurs économiques locaux.
En effet, ce sont 46% des PME gabonaises qui pourraient dans les semaines à venir , bénéficier du règlement de créances inférieures au montant de 100 millions de FCFA. Car les autorités ont eu à débourser la somme de 4,887 milliards pour purger la dette intérieure globale. Tel que le mentionnent nos confrères de “La Libreville”, cette décision favoriserait à court terme la relance de l’activité économique tourmentée par la Covid-19.
« Cette opération intervient dans le cadre de la stratégie du ministère de l’Economie et des Finances pour apurer la dette intérieure. Il était question d’abord de déterminer le stock réel global de la dette intérieure puis de définir les modalités d’apurement », a indiqué un haut fonctionnaire du ministère des Finances.
Néanmoins, elle se fera en 2 phases : La première pour les PME ayant des créances inférieures à 50 millions de Fcfa, et la seconde pour celles inférieures à 100 millions de Fcfa. Mais, les entreprises devront être en règle avec la législation en vigueur
Par ailleurs, compte tenues des dispositions prévues par la loi de Finances rectificatives, plus aucun engagement ne sera pris sans l’aval de la Présidence de la République.
En définitive, s’il convient de saluer et féliciter l’initiative prise par les pouvoirs publics sur la dette intérieure , des questions majeures demeurent.
Le règlement de cette dernière se ferait-elle au détriment de la dette extérieure ? Si les engagements pris avec les PME devraient désormais avoir le quitus de la Présidence de la République, qu’en serait il des rôles des ministères des Finances et du Budget sur le sujet?
Nous y reviendrons. En attendant il est important de mettre en exergue les avancées réalisées.