Politique
Gabon /Homosexualité : Dieudonné MINLAMA MINTOGO demande à Ali BONGO le retrait du projet de loi
L’actualité nationale est marquée ces derniers jours par le débat public ouvert suite à la proposition faite par le gouvernement de Julien NKOGHE BEKALE, de dépénaliser l’homosexualité au Gabon, via le retrait de l’alinéa 5 de l’article 402 du Code Pénal. Depuis l’adoption dudit texte par les députés, les réactions des leaders d’opinion politiques, religieux et de la société civile se multiplient pour dénoncer le projet. Dieudonné MINLAMA MINTOGO, candidat à la présidentielle de 2016, et Président du parti, Ensemble pour la République (EPR), fait partie de ceux-là, qui en appellent à l’intervention d’Ali BONGO, pour trancher définitivement en faveur du retrait du projet de loi. Notre rédaction vous livre l’intégralité de son propos, publié en ce samedi 27 juin 2020, sur sa page Facebook.
« Le Premier Ministre , Monsieur Julien NKOGHE BEKALE , au nom du Gouvernement , a saisi le parlement dans le but de retirer l’alinéa 5 de l’article 402 du Code Pénal . Cette démarche vise à dépénaliser l’homosexualité dans notre pays.
Après le vote de cette modification par l’Assemblée Nationale , le pays s’est plongé dans un puits de détresse, de colère, d’indignation , de frustration et de lamentation .
Les Gabonais ; de tous les horizons , de toutes les ethnies, de toutes les religions , de tous les âges , et moi avec ; opposent un refus catégorique à cette démarche et désavouent en même temps le Gouvernement et les députés qui ont donné quitus à cette modification .
Les réactions de refus exprimées par les gabonais et les gabonaises doivent être entendues et prises en considération par les plus hautes autorités : c’est ça aussi la démocratie « le pouvoir du peule, par le peuple et pour le peuple »!
Le sujet est sensible . Il touche les fondements de notre être , de notre culture , de notre histoire commune , de nos croyances , de notre Constitution , de notre pays et de l’avenir de notre société .
Comme le prouve la quasi-totalité des réactions enregistrées , la démarche du Premier Ministre , comporte en elle, des risques de haine , de violence , de déchirures, de déstabilisation et de division du pays .
Aussi , je demande au Président de la république , Garant de l’Unité de la Nation et de la de Stabilité du pays, Défenseur de nos Us , de nos Coutumes et de nos Traditions de ramener la Paix , la Sérénité , l’Unité et la Quiétude au sein du Peuple Gabonais en ordonnant le retrait du Projet de Loi querellé .
Que Dieu protège notre pays !
Protégeons nos valeurs..»