Société/Environnement
Homosexualité: les étudiants de l’USTM et l’Eglise Catholique du Gabon disent non à la dépénalisation
Adoptée le 23 juin dernier à l’assemblée nationale, la dépénalisation de l’homosexualité continue de susciter de vives polémiques. Quelques jours après l’interpellation de quelques manifestants devant le siège de la « petite chambre » par les forces de l’ordre, ce sont les étudiants de l’université des sciences et techniques de Masuku (USTM) et l’archidiocèse de Libreville qui s’opposent à cette nouvelle législation.
La vague contestataire qui est fortement présentée sur la toile ne cesse de prendre de l’ampleur, et ce, 2 jours seulement après la dépénalisation précitée. En effet, ce jeudi, malgré des mesures de sécurité dues au covid-19, les étudiants de l’USTM, banderoles à la main ont manifesté à Franceville (Masuku) leur opposition.
«Pourquoi nous imposer une loi à l’encontre de nos mœurs, en occident autorisent-ils la polygamie ?», a indiqué l’un d’entre eux.
À cela s’ajoute la déclaration de l’archevêque Monseigneur Jean Patrick IBA BA.
«Nous sommes fracturés […] cela va à l’encontre de nos mœurs ancestrales et de nos convictions spirituelles», fait-il savoir.
S’il est vrai que dépénalisation ne signifie pas que des sanctions pénales ne peuvent s’appliquer, cependant cette loi reste loin de faire l’unanimité au sein de la population gabonaise.