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Gabon /Dépénalisation de l’homosexualité : Sylvia BONGO dit « oui à la dignité, non à la haine »

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L’épouse d’Ali BONGO a adressé de chaleureuses félicitations aux députés de l’Assemblée Nationale pour le vote en faveur de la dépénalisation de l’homosexualité, avant-hier mardi 23 juin 2020. Sur ses pages officielles, elle affiche ouvertement son soutien pour le droit des minorités homosexuelles.

S’il est vrai que la constitution gabonaise dans son préambule affirme son attachement au respect des libertés et droits du citoyen, notamment le respect de sa vie privée, il n’en demeure pas moins que la même constitution proclame son attachement aux valeurs sociales profondes et traditionnelles gabonais, à son patrimoine culturel, matériel et spirituel. Ce qui semble vouloir dire, que si les gabonais ont le droit de mener librement leur vie, cela doit se faire en conformité avec nos valeurs traditionnelles et religieuses, nos us et coutumes.

La vision de la Première Dame est au contraire, plus universaliste et plus tournée vers une ouverture à fort penchant libéral. Pour elle, l’homosexualité est un droit humain et fondamental. Donc en d’autres termes, chaque individu a le droit de pratiquer librement la tendance sexuelle qui lui convient : hétérosexuel, homosexuel, bisexuel etc, sans être condamné. « Le Parlement rétablit un Droit humain fondamental pour ses citoyens: celui d’aimer, librement, sans en être condamné. La République défend le respect de la vie privée de chacun de ses enfants et reste Une et Indivisible au-delà des petits et grands sentiments. Oui à la dignité, non à la haine », lit-on sur ses comptes Facebook et Twitter.

Mais alors, si l’homosexualité n’est pas reconnue par l’ensemble des us et coutumes du pays, quand bien même cette pratique est pour certains un droit humain fondamental, pourquoi serait-elle ainsi imposée à la population ? Car en dépénalisant l’homosexualité, c’est une manière subtile de l’imposer à la conscience populaire. Pourquoi voter avec une telle célérité, un projet de loi aussi important et qui va fortement changer le quotidien des gabonais ? Les conséquences sur l’ordre social se font d’ailleurs déjà ressentir, puisque des compatriotes se lancent déjà à la poursuite d’autres concitoyens soupçonnés d’homosexualité.

Dans tous les cas, la patronne de la Fondation Sylvia BONGO ONDIMBA (FSBO) et les 48 députés qui ont fait pencher la balance pour la dépénalisation de l’homosexualité peuvent constater que la population réprouve vivement ce vote. N’aurait-il pas été plus sage de consulter la population via un référendum ou au cours des vacances parlementaires ? Bref, les sénateurs qui doivent se prononcer sur ce projet de loi vont devoir pondérer les réactions déjà perceptibles dans l’opinion publique.

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