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Etats-Unis /Mort de Georges FLOYD : Une bavure qui rappelle le récit de James BALDWIN de 1972
En 1972, installé dans le village de Saint-Paul-de-Vence, en France James BALDWIN, un écrivain noir et homosexuel évoquait les violences raciales, des blancs vis-à-vis des noirs. Celui qui disait que les choses doivent changer pour les générations futures, ne pensait pas que 48 ans plus tard, Georges Floyd s’étendrait suite à des violences racistes de la police américaine.
En effet, cette année-là, James BALDWIN exprimait au cours de l’émission “Italique” la difficulté qu’était en son temps d’être un noir aux États-Unis. Indiquant par ailleurs, le devoir de sa génération à endiguer le phénomène des violences raciales, notamment policières, faites contre la communauté afro-américaine.
«Etre un noir américain, ce n’est pas la même chose qu’être un autre n’importe où dans le monde. La première chose quand on naît c’est qu’on ne se rend pas compte qu’on est noir. Il faut que quelqu’un vous explique ça un jour […], on t’appelle « nègre » quand tu as 4,5, 7 ans». Évoquant le souvenir des violences dont il a lui même été victime à l’âge de 10 ans alors qu’il était désormais quinquagénaire, James BALDWIN en était convaincu «on n’a pas le droit de laisser les autres faire la même chose avec un garçon noir de 10 ans maintenant», disait-il.
Pourtant 48 ans après sa déclaration, le 25 mai 2020, c’est Georges Floyd, père de deux filles, dont la plus jeune âgée de 6 ans, a été tué par un policier blanc, qui l’a immobilisé au sol, en pressant son genou contre son cou pendant 8 minutes, qui lui ont été fatales. Devenu le symbole des violences policières aux Etats-Unis, Georges Floyd, était suivant de nombreux témoignages d’une personnalité tranquille mais d’un bel esprit, qui «voulait avoir un impact mondial», selon un de ses amis. Cet impact, que lui aura malheureusement procuré sa mort