CEMAC /Chute des cours pétroliers: le Fcfa menacé par une nouvelle dévaluation

La déflation du prix du baril de pétrole, de 20$ actuellement, est l’une des conséquences issues du « goulot d’étranglement » que constitue la pandémie du Covid-19. Cela constitue une problématique majeure pour les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), tant leur croissance économique globale y est fortement dépendante a annoncé la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).

L’institution stipule par ailleurs que la valeur monétaire du Fcfa serait en péril, si la crise devenait hors de contrôle. 

En effet, fortement dépendants des recettes issues de cette énergie fossile, les Etats membres de la CEMAC sont entrain de se confronter à un gouffre similaire à la crise de 2014.

A cet éffet, la BEAC a annoncé que les conséquences de cette crise seront néfastes pour les pays de ladite région. Cette dernière a émise des prévisions sur la récession en cours soit -4,9%, avec une chute du PIB pétrolier de -15% contre 2% durant l’année précédente. 

Selon l’institution financière, « Si les pays de la zone CEMAC ne luttent pas efficacement contre la pandémie du Covid-19, pour en limiter les conséquences économiques et financières, la situation macroéconomique deviendrait insoutenable et cela engendrerait un fort recul des réserves autour de 2 mois d’importations des biens et services, voir en deçà. »

Cette situation préoccupante constitue un défi sans précédent car la croissance de ces pays est tributaire du secteur pétrolier. Aussi, force est de notifier que leurs volumes d’importations sont supérieurs à celui des exportations, Sans parler de la menace d’une mutation de la parité FCFA et EURO. Cela risquerait d’engendrer un véritable cataclysme économique dans les échanges de biens et services des états de la région et avec le reste du monde. Une inquiétude partagée par les pays de L’OCDE et de la Banque Mondiale.